Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02.05.2009

Un roman de Yasmina Khadra

 

 

yasmina-khadra-ce-que-le-jour-doit-a-la-nuit.jpg

La fin du colonialisme en Algérie et la naissance d’une identité nationale dans une tentative d’humaniser les rapports franco-algériens de cette période noire de l’Histoire, une profonde amitié entre quatre jeunes garçons et l’histoire d’un amour aussi immense qu’impossible, « Ce que le jour doit à la nuit » de Yasmina Khadra est tout cela à la fois.

 

Ce roman est superbement construit. La narration semble inébranlable, linéaire sans jamais être monotone. L'auteur décrit la plus insupportable misère puis l'opulence dédaigneuse d'une société dominante sans faire de concession, se voulant fidèle à une réalité poignante, le tout dans un style qui reste néanmoins poétique, avec de surprenantes métaphores, là où on s'y attend le moins.

L’écriture est magnifique, si belle qu’à l’issue du récit elle nous laisse longtemps rêveur, comme dans une sorte d’hébétude apaisante, nous ayant offert d’indicibles saveurs.

 

 

Ce que le jour doit à la nuit / Yasmina Khadra

 

Ed. Julliard, 2008

 

 

On sait depuis peu que Yasmina Khadra est un pseudonyme : derrière ce double prénom féminin se cache un homme, officier supérieur de l’armée algérienne : Mohamed Moulessehoul.
Il choisit ce pseudonyme pour échapper à une forme d'autocensure perceptible dans ses premiers textes, mais aussi pour rendre hommage à son épouse (Yasmina et Khadra sont ses deux premier prénoms) et au courage des femmes algériennes.

Yasmina Khadra bouleverse les points de vue purement occidentaux sur la réalité du monde arabe, dans des romans qui critiquent la bêtise humaine et la culture de la violence. Il évoque son Algérie natale, sa beauté et sa démesure, mais aussi la fureur qui y sévit au nom de Dieu, les lâchetés et les inadmissibles compromissions. Les hirondelles de Kaboul, sur l’Afghanistan, Les sirènes de Bagdad (2006), sur la guerre en Irak, ou encore L'attentat (2005), sur la descente aux enfers d’une Palestinienne entraînée vers le terrorisme, abordent eux aussi le problème de la violence, dans une écriture lyrique et dépouillée, alliant la beauté et l’insoutenable.

« Je suis ce rêve algérien, féroce et pur, beau parce que généreux, grand parce que vaillant, que ni les mesquineries d’Alger ni les coups bas des chapelles racistes ne pourront briser » Yasmina Khadra

 

 

 

 

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.