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02.11.2011

Roman : blessures enfouies

quand-la-nuit.jpgCristina COMENCINI / Quand la nuit

Grasset, 2011

cote R COM

 "Marina a l'allure fragile d'une jeune fille et a un fils de deux ans, qu'elle élève au mieux, en se reprochant de ne pas être une mère parfaite : trop égoïste, maladroite, impatiente, fautive. Elle part avec le petit Marco se reposer dans un hameau des Dolomites, à la frontière autrichienne, où elle loue un appartement à un montagnard du cru, Manfred.Manfred a les yeux clairs et durs, les rides du guide de haute montagne, sa mère l'a abandonné, lui et ses frères, quand il était enfant, puis sa femme l'a quitté, le laissant seul, tout à son mépris du genre féminin. Ils n'ont rien pour se plaire, sinon un noyau de solitude qu'ils  partageront, brutalement quand la nuit vient..."

 

Deux êtres dissemblables au possible, antipathiques l'un à l'autre, affinités niveau zéro...la narration à la première personne passe de l'un à l'autre à un rythme soutenu et souvent déstabilisant, de nombreuses allées et venues dans le temps qui accentuent ces pertes de repères, des pensées et dialogues d'une rare âpreté et d'un réalisme grinçant...le tout dans un décor de montagnes isolées et sauvages : le décor est planté, les personnages présentés sans indulgence, la scène peut se jouer et elle se jouera sans complaisance. Advienne que pourra, accrochez-vous, lecteurs, car rien n'est prévisible dans le face à face de ces deux personnalités à fleur de peau, véritables écorchés de la vie.

 

Au coeur de cette rencontre, un thème récurrent : d'un côté, accepter d'être mère et de l'autre accepter le départ de la mère...

 

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