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03.04.2012

Un roman décalé

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Partie commune / Camille Bordas

éd. J. Losfeld, 2011

cote R BOR

"La maison des Manin est à vendre. Après avoir abrité trois générations d’une famille désormais éclatée (...) elle sent bien qu’elle s’affaisse, qu’elle tombe en ruines, et d’ailleurs, les maisons voisines le lui rappellent constamment. Elle attend ses nouveaux propriétaires. Au fond, comme toutes les maisons, elle cherche la compagnie des hommes, un peu de chaleur, un peu d’action. Aussi, quand Hector, un metteur en scène peu bavard, arrive avec à sa suite sept comédiens déterminés à la transformer en théâtre, la maison se voit déjà en haut de l’affiche. Elle se laisse aller à tous les travaux que ses nouveaux occupants jugent nécessaires, et sa transformation progressive suscite la curiosité générale au village, ce qui n’est pas pour lui déplaire. D’abord irritée par la présence d’Isis, une nouvelle recrue d’Hector, la maison va peu à peu se faire apprivoiser par cette comédienne accidentelle au parcours chaotique, et composer avec le reste de la troupe une pièce unique dont elle sera bien plus que le décor."

Une histoire un brin déconcertante (la parole est parfois donnée aux objets, notamment une maison, personnage quasiment central de l'histoire qui vit, qui parle et qui a de plus un caractère certain...), avec un déroulement assez imprévisible et des personnages tous aussi curieux, atypiques ou énigmatiques les uns que les autres, attachants cependant.

Un roman singulier donc, combinant drôlerie, émotion et questionnements divers, qui entraîne le lecteur intrigué dans un développement assez fantaisiste.

Avec, en toile de fond, les bienfaits thérapeutiques que peuvent apporter la pratique d'un art, ici le théâtre.

A la différence de la rivière, dernier "personnage" du livre à s'exprimer (elle se plaint de passer trop vite pour se faire des amis et rêve de nous entraîner avec elle), on se laisse facilement emporter finalement, au gré du "flot narratif" imaginatif et original de l'auteur.

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