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09.05.2012

Roman : Les souvenirs

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« Je voulais dire à mon grand-père que je l’aimais, mais je n’y suis pas parvenu. J’ai si souvent été en retard sur les mots que j’aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l’écrit, maintenant. Je peux le lui dire, là »

J'avais déjà beaucoup aimé le roman "La délicatesse" de cet auteur, chroniqué ICI.

Celui-ci m'a profondément touchée par cette écriture qui semble si naturelle et spontanée et empreinte de tant de sensibilité. David Foenkinos ne fait pas l'unanimité chez ses lecteurs mais reconnaissons-lui cependant l'art de toucher le coeur des gens par le biais de thèmes chers à nos préoccupations quotidiennes. L'amour, la mort, les liens familiaux...Ses tâtonnements, ses réflexions, ses visions souvent humoristiques ou décalées de la vie nous renvoient à nos propres questionnements et incertitudes. Son personnage central se positionne en véritable anti-héros et pourtant, cet être fictif-là va parvenir à nous convaincre de l'héroïsme de nos vies. Car une pensée récurrente dans ce roman, celle de la vacuité de nos existences, nous propulse étrangement au premier plan d'actes héroïques insoupçonnés et cependant quotidiens : "...je me disais que c'était peut-être ça, le héros moderne : l'homme qui se lève tous les jours pour aller travailler, l'homme qui s'occupe de son enfant, l'homme qui planifie les vacances en famille, l'homme qui pense à payer à temps la taxe d'habitation ou l'assurance de la voiture. Il y a de l'héroïsme à vivre cette folie épuisante du concret."


Les Souvenirs / David Foenkinos

éd. Gallimard, 2011

cote R FOE

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