29.04.2017
Bande dessinée adulte !!
L'appel
Scénario de Laurent Galandon; dessin de Dominique Mermoux
Cote: BD GAL
"Pour Cécile, son fils, jeune bachelier, passe des vacances en Ardèche. C’est une montagne qui lui tombe sur la tête lorsqu’elle reçoit une clef USB postée de Turquie sur laquelle Benoit lui annonce qu’il est parti faire le Djihad en Syrie."
À la fin de cette œuvre, se dégage une multitude d’émotions, sans qu’on puisse en mettre une en avant. Si ce n’est être comme Cécile, se battre à tout prix, être plus fort qu’un discours, par amour. Même si cela semble déjà trop tard. On ne naît pas terroriste, on le devient… Ce qui laisse, entre temps, une chance d’y échapper. Certes, Laurent Galandon n’offre pas clairement cet optimisme, mais au travers de son héroïne, il pousse le lecteur à réfléchir en ce sens.
Un roman graphique juste émouvant qui nous fait toucher du doigt la triste actualité, celle d'une maman qui se trouve confrontée au choix de vie de son fils.
09:05 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
28.04.2017
DVD, coups de cœur du Club "Troc Cultures"
La tête haute
Emmanuelle Bercot Sara Forestier Catherine Deneuve Benoit Magimel
DVD TET
Le parcours éducatif de Malony, de six à dix-huit ans, qu’une juge des enfants et un éducateur tentent inlassablement de sauver.
Un film poignant et bouleversant, emmené par des acteurs sublimes ! La justesse et la force du scénario n’ont d’égales que celles de l’interprétation. Catherine Deneuve incarne la justice avec brio et Rod Paradot, enfant sauvage en mal d’amour, s’impose. Emmanuelle Bercot signe un drame puissant et bouleversant. La mise en scène d'Emmanuelle Bercot, par son authenticité, est pour beaucoup dans la réussite du film. Avec les accents du documentaire pour la véracité du ton et la force de la fiction pour la puissance du jeu de ses personnages, on a le cœur qui bat pour ce film grave, dur et plein d'espoir. En donnant à "La Tête Haute" une dimension sentimentale inattendue, Emmanuelle Bercot atténue la rudesse de son récit sans en amoindrir la portée dramatique.
08:52 Publié dans Les coups de coeur du Club, Troc Cultures | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
24.04.2017
DVD, coups de cœur du Club "Troc Cultures"
My skinny sister
Sanna Lenken Rebecka Josephson Amy Deasismont Annika Hallin
DVD MYS
Stella, 12 ans, rondelette et pas très sportive, voudrait ressembler à sa grande soeur Katja que tout le monde admire. Mais celle-ci cache un secret que Stella va découvrir et qui va bouleverser leur complicité.
Un premier long métrage suédois, sur l'amour et la rivalité entre deux sœurs et sur les dysfonctionnements familiaux. Un film qui aborde un problème rarement traité, le poids et les troubles alimentaires des adolescents. Ce film sensible juste et tendre, parle d’une jeunesse en souffrance. Sanna Lenken montre la violence des symptômes d’une maladie insidieuse dont les victimes se réfugient dans le déni et qui détruit leur famille entière. La réalisatrice ne donne pas de clés, pas d'explications, mais construit un univers d'émotions à la fois intériorisées et à vif. Elle nous plonge avec humour et sensibilité dans le microcosme d’une vie adolescente complètement dominée par le corps, ses désirs, et ses angoissantes perturbations.
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21.04.2017
DVD, coups de cœur du Club "Troc Cultures"
Rosalie Blum
Julien Rappeneau Alice Isaaz Anémone Noemie Lvovsky
DVD ROS
Vincent Machot connaît sa vie par cœur. Il la partage entre son salon de coiffure, son cousin, son chat, et sa mère bien trop envahissante. Mais la vie réserve parfois des surprises, même aux plus prudents... Il croise par hasard Rosalie Blum, une femme mystérieuse et solitaire, qu'il est convaincu d'avoir déjà rencontrée. Mais où ? Intrigué, il se décide à la suivre partout, dans l'espoir d'en savoir plus. Il ne se doute pas que cette filature va l’entraîner dans une aventure pleine d’imprévus où il découvrira des personnages aussi fantasques qu’attachants. Une chose est sûre : la vie de Vincent Machot va changer…
Avec son ambiance de polar provincial, sa structure non linéaire qui enchevêtre astucieusement le destin de trois âmes solitaires et sa galerie de personnages, cette adaptation d'une bande dessinée, primée au festival d’Angoulême, s'impose comme une chronique bienveillante et mélancolique sur la solitude. On y retrouve toute l'atmosphère tendre et décalée de la bande dessinée.
Un film plein de sensibilité, de tendresse et d'humour. Un régal de comédie pleine de bizarreries et d’humanité. Un film à rebondissements, poétique et léger. Habitée par des personnages un peu perdus, blessés ou loufoques, cette charmante romance, drôle et triste, est portée par des acteurs justes et attachants. Un conte social tendre et drôle. Une comédie douce-amère sur deux êtres paralysés par leur solitude.
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19.04.2017
Tu viens jouer ?
La ludo'nomade des éclés
des jeux pour les enfants de 5 à 12 ans
accompagnés d'un adulte
De 14h30 à 16h
le samedi 29 avril 2017
N'oubliez pas de vous inscrire à l'atelier une semaine avant, en téléphonant
(05 63 76 85 85)
ou en adressant un courriel (mediatheque@carmaux.fr)
08:00 Publié dans Animations de la Médiathèque, Pour les enfants, Rétrospective des animations au Centre Culturel | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
17.04.2017
Expo de printemps
08:00 Publié dans Animations de nos partenaires, Rétrospective des animations au Centre Culturel | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
13.04.2017
Bande dessinée, coups de cœur du Club "Troc Cultures"
Le crépuscule des idiots
Jean-Paul Krassinsky (Dessinateur)
BD KRA
Dans les monts gelés de Jigokudani, une capsule spatiale s'écrase avec à son bord un singe rhésus. Ce dernier, pris pour une divinité par les macaques du clan de Taro, profite de la situation et met en place le culte de Diou. Mais cette influence grandissante sur le peuple des singes ne plaît pas à Taro, le chef du clan.
Une satire sociale et religieuse finement pensée, au graphisme magnifique et très travaillé. C'est drôle, absurde, décalé et impertinent. Cette bande dessinée offre une réflexion pertinente sur la place du divin dans nos sociétés, illustré par de sublimes aquarelles. L'auteur propose une parabole aussi drôle que cruelle sur l'idée de dieu et de ce qu'en ont fait les hommes. Il réussit à aborder la religion, la croyance et la foi avec humour et sans porter de jugement. Cette bande dessinée nous interpelle et nous rappelle qu'il faut toujours garder un esprit critique sur la religion. L’auteur met en valeur le danger que représente une soumission totale à une religion et à ceux qui nous l'impose. Entre prophéties, leadership et doutes, l’auteur dévoile un reflet de notre société actuelle.
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10.04.2017
Bande dessinée, coups de cœur du Club "Troc Cultures"
Etunwan, celui qui regarde
Thierry Murat (Dessinateur et Scénario)
BD MUR
13 juin 1867. Joseph Wallace est photographe à Pittsburgh. Marié à Marjorie, il a deux beaux enfants et son quotidien de portraitiste de notables et de leurs familles, lui assure un revenu confortable. Et pourtant, le voilà dans le train pour Saint-Louis rejoindre une mission d’exploration scientifique qui prendra route vers les immenses territoires à l’ouest du Mississipi, afin de gagner les Montagnes Rocheuses. L’expédition, dirigée par le Docteur Walter, est financée par le gouvernement afin d’explorer de nouvelles zones à cartographier et découvrir s’il y a de nouveaux gisements d’or ou de charbon, ou de nouvelles terres à coloniser. Composée des plus éminents scientifiques de la côte Est, Joseph Wallace est là pour photographier les régions traversées. Le voyage devrait durer plusieurs mois. Ce voyage, qui ne sera pas le dernier pour Joseph Wallace, et particulièrement sa rencontre avec les Indiens Sioux Oglalas, va bouleverser sa vie et la pratique de son art… Il va devenir Étunwan, Celui-qui-regarde.
Un récit qui vous happe par sa beauté, sa lenteur, sa puissance, par son propos et sa réflexion sur l'image, qui fait le lien entre dessin et photographie. Thierry Murat présente ses dessins comme des négatifs de photos argentiques. L’auteur à travers la photographie défend la nécessité de garder la mémoire des traditions et de la sagesse indienne. Ce livre est un magnifique voyage introspectif sur la vie et la conquête de l'Ouest, une confrontation entre deux mentalités, deux visions de la vie. Sous couvert de missions scientifiques, le gouvernement explorait et prenait possession de ces espaces vierges. Poussé par la soif de conquête et de progrès, l'état brisait, écrasait ceux qui entravaient son avancée. Le photographe Joseph Wallace face à la quiétude et l'harmonie trouvées auprès des indiens, voit ses certitudes vaciller. Il va connaître « un détachement lent, progressif, physique et cérébral » qui va peu à peu l'éloigner de son milieu d'origine. Une belle chronique humaniste dans les États-Unis du XIXème siècle. Un livre magnifique et émouvant.
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07.04.2017
Roman, coups de cœur du Club "Troc Cultures"
La petite femelle
Philippe Jaenada R JAE
En Mars 1951, Pauline Dubuisson tue son amant à coups de révolver. Son passé ne plaide pas en sa faveur et elle est condamnée dans l'approbation générale. Son procès est très médiatisé.
Que Pauline soit coupable, Philippe Jaenada n’en disconvient pas, mais il cherche à comprendre pourquoi personne n’a jamais voulu écouter ce que Pauline avait à dire, elle qui, durant tout cette horrible affaire, n’a jamais menti. Ce roman est le récit de la quête interminable, quasi obsessionnelle, que Philippe Jaenada a menée pour révéler la vérité la plus intime de cette femme.
L'auteur va mener une enquête policière, journalistique et historique très minutieuse et détaillée et tenter de réhabiliter Pauline. Un travail de documentation colossal, un roman puissant et passionnant écrit à la fois avec obsession, émotions et recul sur une fille en marge. Une histoire sombre rapportée avec un souci d'exactitude, mais aussi avec humour grâce aux nombreuses digressions propres à l'auteur. Jaenada nous brosse un portrait très éloigné de la meurtrière froide et monstrueuse. En épinglant savoureusement les injustices, il nous présente une femme indépendante, en avance sur son temps condamnée par les conventions étriquées des hommes. C’est l'histoire d'un acharnement judiciaire envers une femme incapable de se faire comprendre et trop fière pour se défendre contre certains requins des Tribunaux (avocat, procureur, juge). Philippe Jaenada ne la réhabilite pas, il montre simplement que son procès n'aura été qu'une vague fumisterie.
Jaenada ne s'attache qu'à l'authenticité des faits qu'il reprend un à un, relisant tous les témoignages, tous les rapports, toutes les archives, tous les documents la concernant. La Petite femelle se lit ainsi comme une formidable enquête policière. Pauline est fascinante, insaisissable, tragique, et donc ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente. Le fait que l'auteur ne se cantonne pas à la vie de Pauline DUBUISSON permet d'apprendre des choses sur les périodes et les contextes traversés…. Malgré le tragique du sujet, l'auteur sait aussi relativiser et garder un humour qui contribue au plaisir de cette lecture.
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03.04.2017
Roman, coups de cœur du Club "Troc Cultures"
La cheffe, roman d'une cuisinière
Marie NDiaye R NDI
Le narrateur, cuisinier, raconte la vie et la carrière de la Cheffe, une cuisinière installée à Bordeaux qui a connu une période de gloire, et dont il a longtemps été l’assistant – et l’amoureux sans retour.
Née dans une famille d’ouvriers agricoles, cette adolescente ascétique et déterminée devient employée de maison très jeune. Elle va découvrir l’art culinaire en préparant les repas pour ses premiers employeurs. Dès le premier dîner, elle met en œuvre ce qui sera la base de sa gastronomie future : sécheresse, sévérité, simplicité. Quelque temps plus tard, elle ouvre un restaurant, La Bonne Heure, où le tout-Bordeaux se presse. Dès son embauche, le narrateur se dévoue corps et âme à sa patronne. Il deviendra au fil des années son confident et ami, mais jamais son amant. La vie de la Cheffe, entièrement vouée à l’invention culinaire, semble parfaitement réglée. Son malheur vient de sa fille unique, un concentré d’aigreur, de rancune et de frivolité. Après avoir suivi des études de commerce, la jeune fille fait main basse sur le restaurant de sa mère, qui n’oppose aucune résistance. Elle y applique des règles de marketing absurdes, contrevenant à l’esprit janséniste originel, et le restaurant se voit retirer son étoile. La cuisinière met alors la clef sous la porte et disparaît, laissant le narrateur anéanti. Cependant la Cheffe n’en a pas fini avec la vie ni avec la cuisine…
Laissez-vous entraîner dans une ribambelle de saveurs et d'épices à travers le parcours d'une jeune prodige de la gastronomie. La cuisine, qui est au centre du récit, est vécue comme une aventure spirituelle, presque un état de la sainteté. L’émotion grandit au fur et à mesure de la lecture, jusqu’à la dernière ligne. Au fil des souvenirs et anecdotes une quête d'identité se dessine. Ce roman rend un bel hommage avec une maîtrise parfaite de la langue ! Un roman tout simplement savoureux et captivant !
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