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Roman : touchez pas aux cactus

Une lectrice de la médiathèque a rendu ce livre un jour à l'accueil en demandant si on avait d'autres titres de cet auteur et a paru très déçue de ma réponse négative : il n'en fallait pas plus pour que ma curiosité s'éveille aussitôt. Un coup d'oeil sur la quatrième de couverture et hop ! je l'emprunte à mon tour...je ne l'ai pas regretté, j'ai adoré.

Un histoire prenante à travers les narrations successives de trois soeurs ayant toutes trois souffert d'une cruelle indifférence paternelle à leur égard.

L'intrigue est bien faite, on a vraiment envie d'avancer pour connaître l'histoire qui se dessine progressivement dans les narrations personnelles des personnages principaux.

Ce qui est agréable aussi, c'est que beaucoup de choses sont suggérées et donc stimulantes pour le lecteur. Les personnages deviennent très proches, de plus en plus, malgré (ou à cause de) leurs éventuels défauts ou faiblesses et on a envie d'en savoir davantage sur eux, de pages en pages. On se pose plein de questions...

Je l'ai relu pour comprendre mon engouement car c'était comme une sorte de mystère pour moi. Ces histoires de vies féminines m'ont intriguée, les choix et les non-choix, les attentes et les désirs, les frustrations et les plénitudes...Le personnage du père est très dur et véritablement surprenant dans ses deux facettes diamétralement opposées. Qui est-il exactement ? Beaucoup de souffrance dans sa vie et dans les vies de ses proches par ricochet.

J'ai apprécié aussi l'importance que l'auteur semble accorder à l'art en général et au réconfort qu'il apporte à nos pauvres petites vies si matérialistes : la littérature (l'auteur est libraire ainsi qu'un de ses personnages), la musique, la sculpture...

Sensible également au souffle marin qui traverse ce roman comme un fil conducteur : l'immensité de la mer qui nous renvoie inlassablement, tel un miroir, l'image bredouille de toutes nos questions sans réponses...

il-faut-laisser-les-cactus-dans-le-placard-francoise-kerymer-moyen.jpgLa grande surprise est qu'il existe un deuxième tome (chouette une suite !!!) et j'ai couru solliciter ma collègue pour qu'elle le commande au plus vite !

 

 

Il faut laisser les cactus dans le placard / Françoise Kerymer

éd. Lattès 2010,

rayon roman adultes cote R KEY

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21.05.2013 | Lien permanent

Un roman à emporter...sur l'île de Sein !

Trois éclats toutes les vingt secondes / Françoise Kerymer

éd. Lattès 2014 rayon romans adultes cote R KER

 

"Au large du Finistère, là où la terre finit, où le plus grand cimetière marin du monde murmure ses légendes, une île : l’île de Sein.
Emma et son fils, Camille, sept ans, y débarquent pour passer les deux mois d’été.
La jeune mère est désespérée : contrainte à cet exil par son mari, elle éprouve les plus grandes difficultés à comprendre son fils, à l’intelligence aiguë et au caractère imprévisible. Et si le jeune garçon s'enthousiasme immédiatement pour l’île, Emma résiste malgré le soutien d’Armelle, la restauratrice au grand cœur, de Ronan, marin de la navette quotidienne avec la grande terre, et de Louis-Camille, compositeur solitaire."

J'ai lu ce livre avec grand plaisir.CVT_Trois-eclats-toutes-les-vingt-secondes_2950.jpeg
J'avais déjà chroniqué un roman de cette auteur (cliquez ici) et je suis toujours sous le charme de son écriture si poétique et évocatrice des grands espaces maritimes bretons.
Les descriptions des paysages sont superbes, je me suis régalée et me suis laissée porter par mes sensations.
Les personnages sont attachants, c'est un regret de les quitter. En même temps : on connaît dès le début l'échéance marquée par la fin de l'été. Le saut dans le futur proposé en épilogue est du coup une belle consolation, quel bonheur...
J'ai un faible pour l'enfant, tout à fait craquant et qui paraît si « vrai » et je suis touchée par la déroute d'une femme qui se croit faible et qui porte sans le savoir des trésors cachés.
Très émouvante la relation tendue de la mère avec son enfant.
Une fois de plus, la « présence-absence » d'un père que rien n'attendrit...
Que puis-je rajouter : la joie de pouvoir compter sur le bon cœur des personnages périphériques, la longue réflexion sur la création musicale, tout à fait intéressante et instructive, l'immensité de la mer et l'improbabilité d'un bout de terre nommé Sein, référence suprême à nos communes origines et enfin, la quête d'un sens que chacun cherche à donner à sa vie...
F. K. voulait écrire un roman complètement différent des deux précédents ? Elle a bien réussi !
Je trouve que c'est un roman reposant. Les phrases sont belles et cheminent un moment dans la tête, sereines résonances.
Cette histoire nous donne l'espoir que chacun trouve son propre « phare ».
Et en plus, cela m'a donné envie de revoir l'île de Sein...

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28.12.2014 | Lien permanent

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