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Cocktail frais anti-morosité

 

Barbara Constantine : Et puis Paulette...

 

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Remède contre la morosité : dévorez le dernier livre de Barbara Constantine. La recette ? Comme dans son précédent livre chroniqué (cliquez ici) : une bonne dose d'humour, un trait de verve constantinaise, 3 pintes de sensibilité. Boisson très rafraichissante.

Sur un sujet qui pourtant ne prête pas à rire : la solitude des personnes âgées, la maladie, les conflits familiaux, Barabara Constantine nous entraîne dans une fable moderne pleine d'optimisme.

Ferdinand, vieux veuf bourru au coeur sensible accueille Marceline sa voisine qui ne peut plus vivre chez elle car son toit menace de s'écrouler. C'est le début d'une belle aventure où la solidarité, la chaleur humaine et le respect de l'autre ne sont pas que des mots.

Peu à peu, la vieille ferme immense de Ferdinand va se peupler et l'on verra qu'il est possible de cohabiter à tout âge, et même "avec Paulette" !


L'auteur nous donne même l'adresse du site internet créé par Guy, l'un des personnages, pour y retrouver l'ambiance du livre et prolonger la réflexion sur la cohabition entre générations !

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11.08.2012 | Lien permanent

Roman : un conte moderne

 

Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom

 

 

Tom petit homme.gif


 

 

 

Tom a 11 onze ans et vit seul avec sa jeune mère Joss dans un vieux mobil home déglingué. Joss sort beaucoup et tombe régulièrement amoureuse d'hommes qui n'en valent pas la peine et qui bien sûr n'ont pas un rond. Donc, Tom est bien obligé de se débrouiller pour manger : il visite les potagers de ses voisins et pique les carottes ou les patates en faisant attention de ne pas laisser de traces. En effet, sa mère l'a bien prevenu : "si on t'attrape, tu finis à la ddass".

Jusqu'au jour, où Tom trouve Madeleine (93 ans), affalée en pleurs au milieu de ses choux-fleurs...

Alors commence une belle aventure, racontée sur un ton léger et frais. A la lecture de ce roman-conte, on sourit, on rit, on s'interroge, on réfléchit aussi à la vie des gens abîmés par une existence difficile qui n'en restent pas moins gais et insouciants et qui savent faire preuve d'humanité.

 

Ce troisième roman a été écrit par Barbara CONSTANTINE, après "Allumer le chat" et"A Mélie, sans mélo". S'il n'est pas disponible à la bibliothèque des adultes, c'est qu'un de nos lecteurs a suivi nos conseils et l'a emprunté !

Alors vous pouvez demander à l'accueil qu'on vous le réserve....

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29.05.2010 | Lien permanent

Les coups de cœur du Club ”Troc Cultures”

Les lecteurs du Club "Troc Cultures" vous proposent six romans, sur le thème " les Prix Littéraires 2015" qu'ils ont appréciés:

 

2084, La fin du monde - Prix de l’Académie Française 

Boualem Sansal  (R SAN)

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L’Abistan, immense empire, tire son nom du prophète Abi, "délégué" d’Yölah sur terre. Son système est fondé sur l’amnésie et la soumission au dieu unique. Toute pensée personnelle est bannie, un système de surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes déviants. Officiellement, le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi sans questions. Le personnage central, Ati, met en doute les certitudes imposées. Il se lance dans une enquête sur l’existence d’un peuple de renégats, qui vit dans des ghettos, sans le recours de la religion…

2084, à la suite du 1984 d'Orwell, se veut une analyse détaillée de l’extrémisme religieux et de ses conséquences possibles. Un roman terrifiant, qui décrit les dérives d'une théocratie tyrannique.  Au fil d’un récit débridé, plein d’innocence goguenarde, d’inventions cocasses ou inquiétantes, l’auteur brocarde les dérives et l’hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties. Cette critique de l’extrémisme n'est pas dénuée d’humour. L’auteur s’attaque aussi à la docilité de ceux qui vivent soumis par peur ou par confort. Ce livre nous plonge dans un univers très angoissant ou l'homme perd son libre arbitre et tout sens de vie sous une dictature religieuse ultra présente et manipulatrice. Nous suivons la tentative de fuite désespérée du personnage avec beaucoup d'intérêt. Très bien écrit, avec un scénario très intéressant et inquiétant en même temps.  

 

D'après une histoire vraie - Prix Renaudot

Delphine de Vigan  (R VIG)

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Ce thriller psychologique est le récit d'une rencontre entre l'écrivaine et une femme inquiétante qui va emmener le lecteur dans une zone trouble, entre réel et fiction. Delphine de Vigan raconte sa relation avec L., devenue son amie et confidente, qui par un jeu subtil va s'immiscer dans sa vie et la manipuler. Elle interroge aussi le rôle de la littérature, est-elle fiction ou réalité ?

 

Séduction, dépression et trahison sont les trois temps de ce récit qui entraîne le lecteur dans les coulisses de la création, là où le doute, les apparences et les faux-semblants tendent un piège redoutable. Qui est le maître du jeu ? L'auteur joue avec la frontière entre réalité et fiction de manière intelligente et habile.  La trame se développe avec chaque fois un nouvel élément qui bouscule. Ce qui suscite l’intérêt du lecteur. L. exerce une emprise croissante sur l’écrivaine en proie au doute, désormais incapable d’écrire, toujours plus isolée…

Une belle écriture et une aventure palpitante où l'on voudrait délivrer cet écrivain des griffes de cette psychopathe ! 

 

Encore - Prix Médicis étranger

Hakan Günday  (R GUN)

 

Hakan-Guenday-Encore-Galaade.jpgDans ce roman, le romancier turc aborde le sujet du trafic d'êtres humains. Gazâ, 9 ans, vit avec Ahad, son père, sur le bord de la mer Égée. Ahad gagne sa vie en transportant des clandestins entre l'est de la Turquie et la Grèce. En attendant qu'ils soient acheminés par bateau, il les garde chez lui, dans une cave : le dépôt. Et c'est Gazâ qui est chargé de s'en occuper. L’auteur fait le portrait d'un enfant monstre. Le jeune garçon est chargé d’entreposer la «marchandise humaine», de la mater, de la torturer.

Pendant des années, Gazâ et Ahad entreposent dans un dépôt cette marchandise humaine, ces individus qui viennent de parcourir plusieurs milliers de kilomètres. Jusqu'au jour où Gazâ cause la mort d'un jeune Afghan du nom de Cuma, le seul être humain qui ait fait preuve d'un peu d'humanité envers lui. Dès lors, dans ce monde violent et désabusé, Gâza ne cesse de penser à Cuma et conserve précieusement la grenouille en papier qu'il lui avait donnée – ce qui n'empêche pas Gazâ de transformer le dépôt en terrain d'observation des dynamiques de domination et de devenir le tortionnaire des clandestins qui ont le malheur de tomber entre ses mains. Cependant, un soir, tout bascule et c'est désormais à lui de trouver comment survivre... 

H.Gunday signe un roman extrêmement percutant et dérangeant. L'écrivain dénonce un système. Ce livre rend compte plus largement de l'exploration des maux et de la noirceur contenus dans toutes les sociétés humaines. Gazâ, narrateur torturé et tortionnaire est fasciné par l'exercice du pouvoir sur autrui. Ce roman dérange et captive.

 

Juste avant l'oubli - Prix Renaudot des lycéens

Alice Zeniter  (R ZEN)

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Franck a rencontré Emilie il y a huit ans. Il est convaincu qu'elle est la femme de sa vie. Mais la jeune femme, thésarde, connaît une passion sans bornes pour l'écrivain policier Galwin Donnell, mystérieusement disparu en 1985. Auteur sur lequel elle rédige une thèse. Elle se rend sur une petite île perdue des Hébrides, en Ecosse, pour organiser un colloque qui lui est consacré. Franck compte l'y rejoindre et la demander en mariage. Mais rien ne se passe comme prévu.

Il règne à Mirhalay une atmosphère étrange. C’est sur cette île que l'auteur Galwin Donnell, a vécu ses dernières années avant de disparaître brutalement – il se serait jeté du haut des falaises. Depuis, l’île n’a d’autre habitant qu’un gardien taciturne ni d’autres visiteurs que la poignée de spécialistes qui viennent tous les trois ans commenter, sur les « lieux du crime », l’œuvre de l’écrivain mythique. Galwin Donnell, tout mort qu’il est, conserve son pouvoir de séduction et vient dangereusement s’immiscer dans l’intimité du couple.

Il s'agit d'une enquête sur la fin d'un amour avec des allures de roman noir. Un roman hybride entre polar, (fausse) biographie, critique du monde universitaire et l'histoire d'un couple. Alice Zéniter signe un récit noir et brillant. L'auteur crée avec beaucoup de talent tout un univers et une atmosphère oppressante. Elle mélange les genres: le pastiche et l'intrigue amoureuse, le polar et la bluette, dans un style parfait.

 

Jacob, Jacob - Prix Livre Inter

Valérie Zenatti  (R ZEN)

 

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Jacob, Jacob est l'histoire d'un jeune juif de Constantine ayant appartenu à la famille de Valérie Zenatti. C'était le frère de son propre grand-père. A 19 ans, en juin 1944, il quitte sa vie, sa famille, son milieu pour aller libérer la France. 

Ce roman raconte la guerre de ce jeune homme, les inquiétudes de sa mère, le quotidien des siens loin du front, entre deux langues et deux cultures, mais aussi la façon dont la courte vie de Jacob résonne en chacun. De sa guerre, les siens ignorent tout. Ces gens très modestes, pauvres et frustes, attendent avec impatience le retour de celui qui est leur fierté, un valeureux. Ils ignorent aussi que l’accélération de l’Histoire ne va pas tarder à entraîner leur propre déracinement. Les attentats se multiplient, la guerre se répand sur le sol algérien, et l’assassinat du Cheikh Raymond en juin 1962, un chanteur de Malouf, oblige la famille à s’exiler malgré elle dans le pays où Jacob a trouvé la mort.

L’écriture lumineuse de Valérie Zenatti, sa vitalité, son empathie pour ses personnages, donnent à ce roman une densité et une force particulières. Tissé de fiction et de récits familiaux ce récit sensible prête à la mémoire du disparu le souffle d'une vie émouvante, singulière, au sein de la grande Histoire. Ce récit parle aussi des inquiétudes d'une mère et d'une famille juive dans l'Algérie des années 40. Dans un récit d'une rare puissance, l’auteur raconte la guerre de ce jeune homme et de ses amis, loin dans ce pays, la France, qu'ils ne connaissent que par les livres. Par le biais du roman, l’auteur donne une existence à cet homme qui mourra en libérant la France.

 

Nouvelles d'ados - Prix Clara

(RJ NOU)

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Le Prix Clara est un concours de nouvelles. Il s’adresse aux auteurs de moins de 18 ans au mois de septembre de l’année du concours. Il a été créé en mémoire de Clara, jeune fille morte à 13 ans d’une maladie cardiaque et qui rêvait d’écrire et de publier ses textes.

Pour cette neuvième édition, ce sont sept jeunes talentueuses plumes qui ont reçu leur diplôme des mains d'anciennes lauréates. Félicitations à Lucie Heiligenstein, 17 ans (Strasbourg), Anne-Lise Lafranche, 16 ans (Rennes), Tamara Raidt, 17 ans (Lyon), Louise Ravitsky, 17 ans (Montpellier), Elora Roudet, 17 ans (Bondoufle), Marie Semin , 17 ans (Bougival) et notre benjamine, Chimène Vanbremeersch, 13 ans (Malakoff).

Reflet des préoccupations et des espoirs d’une génération, ces nouvelles surprenantes nous invitent à suivre ces écrivains en herbe. Dévoilant une sensibilité à vif à travers des thématiques aussi diverses que la politique, la maladie, et le voyage, les nouvelles du Prix Clara ouvrent une fenêtre sur les rêves et les préoccupations des adolescents d'aujourd'hui. Amour, science-fiction, polar, témoignage, aventure : tous les genres sont explorés avec brio par ces jeunes, révélant ainsi leur intérêt et leur talent pour l’écriture. Ces nouvelles surprennent par leur fraîcheur, leur originalité, leur sincérité.

Au programme, une expérience par-delà la mort, une rencontre du troisième type avec un robot au grand cœur, ou le combat d’une jeune humanitaire contre Ebola. Drôles, mélancoliques, parfois violentes, ces adolescentes nous invitent à partager leurs préoccupations, leur regard tendre, amusé ou révolté sur l’actualité. Les sujets abordés ne sont pas facile : maltraitance, harcèlement, épidémie... Mais il y a toujours une lueur d'espoir.

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23.01.2016 | Lien permanent

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