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Quinzaine du conte 2018
Grâce au soutien de la Commission Culture, le Festival du conte 2018 a eu lieu, du 6 au 21 décembre, pour 800 enfants des écoles de Carmaux.
Et parce que le mois de décembre est particulier pour les enfants, le spectacle jeune public "mission noël", de la Cie toulousaine Amapola, a participé à cette magie de noël.
Au programme cette année, 3 conteurs professionnels :
Caroline Sire et ses contes merveilleux, aux valeurs de partage et générosité,
Michel Galaret, conteur tout en simplicité et en force tranquille, aux histoires philosophiques avec un brin de bon goût de terroir,
Kamel Guennoun, conteur oriental qui en quelques mots nous emporte.
Pour les plus petits, la Cie tarnaise "De bouche à oreilles" a raconté des histoires féeriques de noël .
Les enfants d'aujourd'hui, ont eux aussi besoin d'écouter des contes, parce que l'oralité est essentielle dans un monde où malgré les nombreux moyens de communication, on a parfois du mal à se parler et se comprendre.
Comme sur un tapis volant, les contes nous ouvrent l'horizon pour mieux nous regarder et nous comprendre, sur cette planète riche de milliards de plantes, d'animaux et d'humains.
Et depuis très longtemps, les contes transmettent une mémoire culturelle, particulièrement présente dans certaines civilisations (en Afrique ou en Orient) et soudent les hommes.
Alors, n'oubliez pas, "les bons contes font les bons amis" !
09.01.2019 | Lien permanent
Une rencontre très sympathique avec l'écrivain jeunesse Béatrice Fontanel
Vendredi 4 avril 2014, en collaboration avec le Salon du Livre jeunesse d'Albi, nous avons reçu avec plaisir l'écrivain jeunesse Béatrice Fontanel, un auteur prolifique qui a écrit plus de 120 livres (fiction, documentaires, poésie), dont la majorité pour les jeunes. Elle est aussi iconographe (ou chasseur d'images) et choisit elle-même les photos de ses documentaires sur internet, dans les expositions,...
Grâce à leurs enseignants, 3 classes de primaire de Carmaux l'ont rencontrée :
- elle a présenté son métier, qu'elle adore
même si elle le trouve difficile.
- elle leur a montré son carnet de brouillon d'écrivain où elle note toutes sortes d'idées (parfois juste quelques mots, par exemple, "grand coeur, petit coeur"). Elle aimerait que les enfants inventent une histoire en classe avec ces mots et qu'ils la lui envoient.
- elle a montré comment on imprime un livre.
- elle a aussi répondu aux nombreuses questions que les enfants lui ont posé. En voici quelques-unes :
- Par quoi vous commencez quand vous écrivez ?
Par la fin...
- Quel est votre livre préféré parmi ceux que vous avez écrits ?
Celui que je suis en train d'écrire...
- Qu'est-ce que vous n'aimez pas dans ce métier ?
Les corrections...
- Est-ce que "Boguegueu" existe vraiment ?
Oui, il m'a raconté un peu de son enfance, il a 60 ans maintenant et c'est mon mari.
- Faut-il beaucoup d'imagination pour être écrivain ?
Non, je n'en ai aucune mais je regarde autour de moi et je suis curieuse...
Béatrice Fontanel a répondu avec beaucoup de gentillesse et de réflexion aux enfants car "leurs questions ne sont jamais tout à fait les mêmes" et a conclu ces échanges enrichissants ainsi :
"Si vous ne devez retenir qu'une chose de ces rencontres, c'est qu'il faut aller dans les médiathèques, surtout si vous n'aimez pas lire ! On y trouve aussi des CD, des DVD, des bandes dessinées, des mangas,... et c'est gratuit !!! Alors, soyez curieux !"
09.04.2014 | Lien permanent
Un homme effacé qui avait simplement envie d'être tranquille…
Un homme effacé
Gallimard
Roman adulte : R POS
Damien North est professeur de philosophie dans une université cossue. Veuf, il mène une vie triste et solitaire. Mais un jour, il est embarqué par la police qui l'accuse d'avoir téléchargé sur son ordinateur des images provenant d'un réseau pédophile... L'affaire fait grand bruit, d'autant que Damien est le petit-fils d'Axel North, figure politique historique.
L'inculpé a beau se savoir innocent, chacun se souvient d'un geste, d'une parole qui, interprétés à la lumière de la terrible accusation, deviennent autant de preuves à charge. Même une banale photo de sa nièce, unique enfant de son entourage, ouvre un gouffre d'horribles suppositions. Le terrible engrenage commence tout juste à se mettre en marche.
A travers l'incarcération d'un innocent, Alexandre Postel pointe du doigt certaines failles du système judiciaire et surtout les conséquences psychologiques que cela entraîne chez la victime. Il montre chez Damien North, la difficulté à surmonter l'erreur de jugement et le doute que ça occasionne chez lui. Comment un homme peut-il être amené à remettre en cause sa sincérité et ses bonnes intentions alors-même qu'il est innocent ? La colère succède à l'incompréhension et à l'écœurement, jusqu'à modifier la nature profonde de l'individu et laisser des séquelles irréparables…
Ce roman mène à réfléchir sur les jugements hâtifs, l'intolérance portée sur une personne qui peut paraître mystérieuse, (trop) discrète, en dehors des normes fixées par la société. Personne ne semble se poser de questions tant l'accusé est un coupable idéal aux yeux de l'opinion, c'est effrayant. Le poids de l'opinion publique dictée par les médias. Le non-droit à la différence, la solitude, la timidité qui vous épingle comme un associable... Bref, un roman très prenant, très bien écrit.
18.07.2013 | Lien permanent
Bande dessinée, coups de cœur du Club ”Troc Cultures”
Etunwan, celui qui regarde
Thierry Murat (Dessinateur et Scénario)
BD MUR
13 juin 1867. Joseph Wallace est photographe à Pittsburgh. Marié à Marjorie, il a deux beaux enfants et son quotidien de portraitiste de notables et de leurs familles, lui assure un revenu confortable. Et pourtant, le voilà dans le train pour Saint-Louis rejoindre une mission d’exploration scientifique qui prendra route vers les immenses territoires à l’ouest du Mississipi, afin de gagner les Montagnes Rocheuses. L’expédition, dirigée par le Docteur Walter, est financée par le gouvernement afin d’explorer de nouvelles zones à cartographier et découvrir s’il y a de nouveaux gisements d’or ou de charbon, ou de nouvelles terres à coloniser. Composée des plus éminents scientifiques de la côte Est, Joseph Wallace est là pour photographier les régions traversées. Le voyage devrait durer plusieurs mois. Ce voyage, qui ne sera pas le dernier pour Joseph Wallace, et particulièrement sa rencontre avec les Indiens Sioux Oglalas, va bouleverser sa vie et la pratique de son art… Il va devenir Étunwan, Celui-qui-regarde.
Un récit qui vous happe par sa beauté, sa lenteur, sa puissance, par son propos et sa réflexion sur l'image, qui fait le lien entre dessin et photographie. Thierry Murat présente ses dessins comme des négatifs de photos argentiques. L’auteur à travers la photographie défend la nécessité de garder la mémoire des traditions et de la sagesse indienne. Ce livre est un magnifique voyage introspectif sur la vie et la conquête de l'Ouest, une confrontation entre deux mentalités, deux visions de la vie. Sous couvert de missions scientifiques, le gouvernement explorait et prenait possession de ces espaces vierges. Poussé par la soif de conquête et de progrès, l'état brisait, écrasait ceux qui entravaient son avancée. Le photographe Joseph Wallace face à la quiétude et l'harmonie trouvées auprès des indiens, voit ses certitudes vaciller. Il va connaître « un détachement lent, progressif, physique et cérébral » qui va peu à peu l'éloigner de son milieu d'origine. Une belle chronique humaniste dans les États-Unis du XIXème siècle. Un livre magnifique et émouvant.
10.04.2017 | Lien permanent
Des contes, de la magie et déjà un air de fête à la médiathèque
Comme chaque année, le mois de décembre fut festif et magique à la médiathèque !
Après un beau spectacle de Noël, "l'histoire de la Princesse Turandot" (voir article publié sur le blog), nous avons eu le plaisir de recevoir les enseignants et leurs élèves des classes de maternelle et primaire de Carmaux (environ 750 enfants reçus).
Les petits de maternelle ont écouté les chansons et contes traditionnels de Noël interprétés par Marie-France et Alain Bel, de la Cie A cloche pied, de Toulouse : l'histoire de la moufle du Père Noël, pourquoi on décore le sapin avec des guirlandes, ... Des contes, des bruitages, de la musique, des gestes pour un spectacle plein de magie et de gaité.
D'autres petits sont, eux, partis en voyage au Pôle nord avec Dominique Rousseau, conteuse-contrebassiste d'Albi, pour découvrir un pays étrange où il fait très froid avec des animaux, des mots inconnus. Ils ont découvert aussi la contrebasse, "ma mémé" comme l'appelle Dominique, instrument qui se marie parfaitement à la voix prenante de la conteuse.
Les plus grands ont pioché des petits objets dans un drôle de libre-boîte et Marie-Eve Thiry leur a raconté ensuite le conte qui y est rattaché : contes humoristiques du loup dont la patte est plus rapide que le cerveau ou pourquoi il est important de parler une langue étrangère, conte du perroquet qui nous apprend que la liberté ne s'achète et ne se mendie pas, elle se prend,...
Une conteuse racontant avec émotion et générosité et les enfants ont apprécié le message de ses histoires.
D'autres élèves ont réservé un accueil enthousiaste au conteur-musicien Florant Mercadier de Toulouse, qui raconte à sa façon, c'est-à-dire avec beaucoup d'humour, des histoires traditionnelles transposées dans notre époque : le grillon écoute Bob Marley et a un mini téléphone portable, le caillou magique joue du rap et du punk, la chèvre chante du Justin Bieber,...
Originaire de l'Aveyron, il est aussi musicien et joue d'instruments traditionnels occitans : cornemuse, harmonica, vieille à roue,...
Ses contes et sa musique ont des inspirations traditionnelles d'Occitanie et d'ailleurs, Florant aime les voyages et nous, on a adoré ses contes facétieux qui abordent mine de rien, des thèmes importants : l'hospitalité, le plus fort n'est pas forcément celui que l'on croit, reste-t-on toujours un étranger quand on est différent,...
Un gros succès et beaucoup de rires !
C'est La conteuse Laura Campagnet de Toulouse, qui a conclu ce Festival du conte 2013, en surprenant les enfants. Passionnée de danse, Laura s'intéresse aussi beaucoup à la gestuelle des mains, elle parle la langue des signes et raconte même des histoires avec ses mains. A travers sa voix et son corps en mouvement, elle a raconté, mimé des histoires traditionnelles ou de sa vie, que les enfants ont écouté pendant une heure, avec plaisir.
Nous avons reçu des conteurs à la personnalité et aux univers différents, des conteurs en tout cas généreux, qui aiment partager leurs histoires avec les enfants et sont heureux de les voir participer, rire, jouer, rêver,...
Dans un monde de l'image, voir les artistes en vrai, les écouter, communiquer avec eux, c'est très enrichissant pour les enfants (et les grands). Quel bonheur de constater à leurs mines réjouies qu'ils adorent toujours autant qu'on leur raconte des histoires !
Alors n'hésitez pas non plus à leur en lire, nous avons de très beaux albums à la médiathèque !!!
21.12.2013 | Lien permanent
Du nouveau pour la rentrée... pour les enfants
Et oui, les vacances sont bientôt finies, les jours raccourcissent et la rentrée arrive à grands pas, avec ses petits bonheurs et ses petits bobos !
Dans la série des petits bonheurs, une séance supplémentaire de "l'heure du Livre et du Conte" sera dédiée aux plus grands (7-12 ans), qui aiment écouter les histoires, toujours judicieusement choisies par Marie-Noëlle et Geneviève, de la Maison du Soir.
La prochaine séance aura lieu le mercredi 25 septembre
de 15 h à 15 h45 pour les 7-12 ans
de 16 h à 16 h45 pour les 3-6 ans
N'oubliez pas de vous inscrire une semaine avant, par courriel (centreculturel81@yahoo.fr) ou en téléphonant (05-63-76-85-85)
Suite à la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, Sylvie animera l'atelier peinture le samedi au lieu du mercredi. La première séance aura lieu le
Samedi 5 octobre : Anti peinture : on joue à ne pas peindre le ciel en bleu, l'herbe en vert...
de 10h15 à 11h45, pour les 5-7 ans
de 14h15 à 15h45 et de 16h à 18h, pour les 6-12 ans.
N'oubliez pas de vous inscrire une semaine avant, par courriel ou par téléphone (05-63-76-85-85) en précisant bien à quelle heure vous souhaitez inscrire votre enfant.
Et pour que vos "petits bonheurs " soient nombreux, c'est toujours à vous de jouer avec la Ludothèque itinérante
Les Eclés vous proposent de venir jouer avec eux en famille
Samedi 28 septembre
Samedi 12 octobre
Samedi 23 novembre
de 10h à 12h
Inscriptions auprès du centre Culturel au 05-63-76-85-85 ou par mail
Et les petits bobos, on espère que vous ne les trouverez pas chez nous !
23.08.2013 | Lien permanent
Album : Lire ! Tu délires ?
Arrête de lire ! / Claire Gratias et Sylvie Serprix, éd. Belin 2012,
espace jeunesse cote E GRA
Oui, je sais bien ce que vous allez me dire...pour une bibliothécaire travaillant dans une médiathèque, promouvoir un livre avec un titre pareil est fort malvenu...mais ce titre est trompeur vous l'aviez deviné bien sûr ! Car c'est tout le contraire évidemment.
C'est l'histoire du rat Horatio qui veut devenir rat de bibliothèque car il n'aime qu'une seule chose : lire, lire, lire. A tel point que ses parents s'en exaspèrent et craignent qu'il ne devienne sourd et aveugle (quelle idée vraiment). Lorsque la maîtresse d'école le qualifie de "rêveur", c'est la goutte qui fait déborder le vase, ils finissent, excédés, par lui supprimer tous ses livres.
Cauchemar absolu pour ce dévoreur de littératures diverses et variées. Mais, comme on le sait, les enfants, pardon, les rats ont énormément de ressources cachées quand il est question de faire comprendre les choses capitales à leurs parents obtus et bornés. Et tout est bien qui finit bien naturellement.
Alors venez vite à la médiathèque découvrir cet album par ailleurs superbement illustré, ce qui ne gâte rien à l'affaire, bien au contraire !
En plus, la médiathèque est un endroit franchement très sympathique, avec des gens pas mal accueillants aussi (sauf les jours où ils sont mal lunés, mais honnêtement c'est quand même assez rare) et surtout SURTOUT...
avec tout plein de livres de partout, donc recommandé à tous ceux qui veulent arrêter de lire ;-)
Une lectrice a aussi beaucoup aimé cet album ! Voici ce qu'elle nous en dit :
" ARRETE DE LIRE ! "
Mais que va faire ce petit rat, qui ne peut se passer de dévorer tous les ouvrages qui lui passent dans les mains (heu, les pattes !), face à cette injonction de ses parents qui sont persuadés que c'est très mauvais pour lui ? Rêveries, poésie, mondes imaginaires, impossible de vivre sans eux.
Et bien, vous le découvrirez dans cet album enthousiasmant de Claire Gratias.
Vous savourerez ce texte, vous vous régalerez de ces mots autant en les prononçant qu'en les admirant sur les magnifiques illustrations de Sylvie Serprix ; des mots qui courent partout, qui serpentent, dansent, nous font participer à une belle farandole.
Des couleurs chaudes, des arabesques voluptueuses, des yeux expressifs, de l'humour et le plaisir de s'entendre dire par le petit bout qui est sur vos genoux "encore !"
Avec plaisir mon petit, et vous recommencerez, car cet album est aussi réjouissant pour les grands que pour les petits !
Vite, vite, courez l'emprunter !
Annie
15.06.2013 | Lien permanent | Commentaires (1)
Feuilleton : 4ème et dernier épisode ?
Depuis quelques temps, notre équipe de fins limiers se pose des questions...
Que diable se passe-t-il à la médiathèque ?
Pourquoi tous ces bruits ? ce fantôme ?
Et bien, nous allons lever le voile drap (!) sur une partie du mystère. Depuis quelques temps, l'équipe s'affaire, compulse des catalogues en ligne, s'interroge : "tu crois que ça va leur plaire ?" "houla, tu n'as pas acheté celui-ci ?", "Et comment va-t-on faire pour leur prêter ?"
Voila le résultat de nombreuses cogitations et une partie du mystère résolu : l'équipe du Centre Culturel, avec l'aide financière de la Mairie de Carmaux, vous propose un choix diversifié de DVD
Eh oui, mesdames et messieurs, plus besoin d'aller courir à Albi pour emprunter des DVD ! Ca y est, c'est prêt ! Enfin presque, car malgré tous nos efforts, nous ne pouvons pour l'instant que mettre à votre disposition 550 titres ! Et vous êtes plus de 1700 abonnés... Alors, vous comprenez que, nous aussi (!), nous allons vous demander de faire des efforts !
Comme pour les livres ou les disques, nous continuons à procéder régulièrement aux acquisitions des DVD, que nous traitons au fur et à mesure des livraisons.
Les enfants peuvent y trouver des documentaires, des dessins animés (Shrek, L'Age de glace...), mais aussi des films d'animation (Arthur et les Minimoys, Les Aventures de Tintin...) et enfin des fictions (Le Petit Nicolas, L'Elève Ducobu...)
Les adutes, quant à eux, peuvent de la même façon trouver des documentaires (voyage, histoire, concert, opéra, ballet, humour, société...) et des fictions parmis lesquels des films de référence ainsi qu'un large choix de films récents (The Artist, Intouchables, La Source des femmes...)
Concernant ce support, la Mèdiathèque a mis en place de nouvelles modalités de prêt :
- emprunt de 1 DVD par famille
- durée de prêt de 1 semaine
- pénalités de retard : 1€/jour dès le 1er jour de retard (40€ dès 30 jours de retard)
- pas de prolongation de prêt ni de réservation
Attention !!! Afin de procèder à votre inscription au secteur DVD, vous devez vous présenter muni d'un justificatif de domicile de moins de trois mois (quittance de loyer ou facture) ainsi que de votre carte de bibliohèque. Si vous n'êtes pas inscrit, munissez-vous également d'une pièce d'identité.
05.06.2012 | Lien permanent
Le grand âge à travers le monde.
Du 16 au 20 novembre 2010 dans le hall de la médiathèque,
puis à la maison de la Citoyenneté
"C’est avec tendresse que je regarde les personnes âgées. Elles me rappellent mes propres grands -parents que j’aime beaucoup.
J’aime souvent chercher dans leur regard l’enfant ou l’adulte dans la fleur de l’âge qu’ils ont été. Toutes ses vies pleines d’histoires qui n’attendent qu’à être racontées. J’adore écouter leurs souvenirs et ceux de mes ancêtres, l’amour, le travail, une époque difficile.
Le temps passe et je les vois ralentir. Cette lenteur dans les mouvements me paraît comme un rituel, elle met en lumière dans des gestes simples une attention quasi religieuse.
Et c’est là que la vie me fait tourner la tête, que je me rappelle qu’un jour tout s’arrête en laissant aux vivants un goût de tristesse et de paix.
Les images qui sont présentées sont issues de plusieurs voyages. A la rencontre du monde on y voit tous les âges. Ayant beaucoup travaillé auprès des familles tsiganes j’en ai retenu que chez eux, la personne âgée conserve encore aujourd’hui la place du sage dans la famille. La misère matérielle rend leur vie déjà dure plus courte mais elle est connue pour unifier les gens, il faut croire qu’à un certain âge, c’est un avantage.
J' aurai donc un proverbe à vous adresser : "De le phuren pativ, bo the jekhvar aveha phuro".
("Respecte les personnes âgées, car toi-même, tu seras un jour âgé").
Lorsque l’on m’a proposé d’organiser cette exposition, j’ai tout de suite pensé à mettre en lumière des habitants de Carmaux et de ses environs.
Les personnalités que j'ai rencontrées sont des célébrités locales pour leur action politique , pour leur humour, leur joie de vivre et surtout leur humanité.
Je les remercie de m'avoir permis de réaliser ces portraits."
Emilie Fernandez
Photographe
06.14.95.79.93
efmphoto@hotmail.fr
ou retrouvez le travail d'Emilie sur son site à l'adresse suivante :
17.11.2010 | Lien permanent | Commentaires (1)
Un roman de Yasmina Khadra
La fin du colonialisme en Algérie et la naissance d’une identité nationale dans une tentative d’humaniser les rapports franco-algériens de cette période noire de l’Histoire, une profonde amitié entre quatre jeunes garçons et l’histoire d’un amour aussi immense qu’impossible, « Ce que le jour doit à la nuit » de Yasmina Khadra est tout cela à la fois.
Ce roman est superbement construit. La narration semble inébranlable, linéaire sans jamais être monotone. L'auteur décrit la plus insupportable misère puis l'opulence dédaigneuse d'une société dominante sans faire de concession, se voulant fidèle à une réalité poignante, le tout dans un style qui reste néanmoins poétique, avec de surprenantes métaphores, là où on s'y attend le moins.
L’écriture est magnifique, si belle qu’à l’issue du récit elle nous laisse longtemps rêveur, comme dans une sorte d’hébétude apaisante, nous ayant offert d’indicibles saveurs.
Ce que le jour doit à la nuit / Yasmina Khadra
Ed. Julliard, 2008
On sait depuis peu que Yasmina Khadra est un pseudonyme : derrière ce double prénom féminin se cache un homme, officier supérieur de l’armée algérienne : Mohamed Moulessehoul.
Il choisit ce pseudonyme pour échapper à une forme d'autocensure perceptible dans ses premiers textes, mais aussi pour rendre hommage à son épouse (Yasmina et Khadra sont ses deux premier prénoms) et au courage des femmes algériennes.
Yasmina Khadra bouleverse les points de vue purement occidentaux sur la réalité du monde arabe, dans des romans qui critiquent la bêtise humaine et la culture de la violence. Il évoque son Algérie natale, sa beauté et sa démesure, mais aussi la fureur qui y sévit au nom de Dieu, les lâchetés et les inadmissibles compromissions. Les hirondelles de Kaboul, sur l’Afghanistan, Les sirènes de Bagdad (2006), sur la guerre en Irak, ou encore L'attentat (2005), sur la descente aux enfers d’une Palestinienne entraînée vers le terrorisme, abordent eux aussi le problème de la violence, dans une écriture lyrique et dépouillée, alliant la beauté et l’insoutenable.
« Je suis ce rêve algérien, féroce et pur, beau parce que généreux, grand parce que vaillant, que ni les mesquineries d’Alger ni les coups bas des chapelles racistes ne pourront briser » Yasmina Khadra
02.05.2009 | Lien permanent