18.02.2018
Documentaire à contre-courant
Le désastre de l'école numérique : plaidoyer pour une école sans écran.
Philippe Bihouix et Karine Mauvilly
éd. Seuil 2016 cote 371.334 BIH
"Pendant que certains cadres de la Silicon Valley inscrivent leurs enfants dans des écoles sans écrans, la France s’est lancée, sous prétexte de « modernité », dans une numérisation de l’école à marche forcée – de la maternelle au lycée. Un ordinateur ou une tablette par enfant : la panacée ? Parlons plutôt de désastre.
L’école numérique, c’est un choix pédagogique irrationnel, car on n’apprend pas mieux – et souvent moins bien – par l’intermédiaire d’écrans. C’est le gaspillage de ressources rares et la mise en décharge sauvage de déchets dangereux à l’autre bout de la planète. C’est une étonnante prise de risque sanitaire quand les effets des objets connectés sur les cerveaux des jeunes demeurent mal connus. C’est ignorer les risques psychosociaux qui pèsent sur des enfants déjà happés par le numérique.
Cet essai s’adresse aux parents, enseignants, responsables politiques, citoyens qui s’interrogent sur la pertinence du « plan numérique pour l’école ». Et s’il fallait au contraire faire de l’école une zone refuge, sans connexions ni écrans, et réinventer les pistes non numériques du vivre-ensemble ?". (Présentation éditoriale.)
Je n'ai pas encore lu ce documentaire et je vais combler ce retard au plus vite. J'en avais cependant beaucoup entendu parlé et je considère que transmettre ce genre d'étude est une urgence. Par contre, cela suscite du remous : les opinions sont diverses, assez divergentes et débouchent très souvent sur de fortes polémiques. Nous avons tous nous-même un avis sur la question, de par nos propres expériences et celles de nos enfants notamment. Le débat est donc ouvert. Et je pense que celui-ci devient plus que nécessaire pour tenter de savoir où on va.
Sur ce même sujet capital, vous trouverez un article fort instructif dans le Journal de la décroissance du mois de février 2018. Là aussi, je crois que vous serez pas mal intéressés et étonnés si vous prenez le temps de le lire. Bonnes réflexions !
11:04 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : centre culturel de carmaux, médiatheque, tarn | Facebook |
12.01.2014
Documentaire : une poésie révélée et révélatrice...
Coup de cœur sur un auteur plus que discret : Pascal d'Aubriac.
Ce poète, habitant Carmaux, ne se mettra jamais en avant, la poésie est pour lui un acte intime et personnel, à l'opposé de toute idée de "se montrer".
Après avoir évolué en région parisienne dans des milieux littéraires très spécialisés et prestigieux, il arrive à Carmaux au début des années 90 et devient membre fondateur de l'association de poésie ARPO. Il sera dévoué à cette entreprise durant de longues années, passant des jours entiers de travail à la gestion bénévole de ce pôle de poésie local, totalement passionné et impliqué.
Il serait dommage de passer à côté d'une personnalité comme celle de Pascal d'Aubriac, dont les écrits sont purement sublimes ! D'autant que c'est un homme absolument charmant, doté d'une intégrité à toute épreuve et dont la beauté intérieure éclaire ses textes de façon indicible. Pour ma part, je suis fan depuis longtemps, le deviendrez-vous aussi ?
Découvrez sa poésie lumineuse et subtile, laissez-vous séduire pas ces mots, en apparence si simples, dont la lecture vous remplira de secrètes émotions, laissez-vous porter par la musicalité de ses phrases...Osez faire l'expérience de la poésie quand tout, autour de vous, semble vous entraîner vers un mur : croyez-moi, c'est une porte qui s'ouvre...enfin.
Quatre recueils édités, un à paraître, nous en avons trois à vous proposer au rayon fonds local, espace adultes de notre médiathèque, cote L 841 AUB :
Syllabe du ciel, éd. Arcam 1989 ;
Jean-Marie Olingue, alors Président de l'Académie des Poètes classiques de France et Rédacteur en chef de l'Albatros, à propos de « Syllabe du ciel » : Il y a, en ces poèmes, le tremblement d'une présence divine, la « syllabe de cristal » parvenant à saisir la nudité brûlante de l’Être sous les apparences les plus modestes. Toute écriture recèle et dévoile un mystère ; celle de Pascal d'Aubriac réussit à préserver son secret tout en ayant souci de nous le faire partager avec le plus de ferveur et de simplicité possibles. Sa voix fraternelle mais éblouie de transcendance nous féconde pour que nous puissions, à notre tour, créer la beauté, aider les hommes à conquérir l'harmonie perdue. Il ne cesse, en effet, de nous murmurer : « Accomplis ce que tu portes ».
Où s'aiguise l'absence, éd. Arcam 1993 ;
Chaque aube, j'irai te voir,
éd. Trident neuf 2003
"Je ne m'accroche plus à l'herbe périssable,
Car ma seule demeure est celle de tes yeux.
Mon unique pays est un soir lumineux :
Ecoutez-le rêver dans la rumeur du sable..." Pascal d'Aubriac
09:05 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carmaux, pascal d'aubriac, poésie, tarn | Facebook |
14.07.2010
Un roman de chez nous un tantinet désillusionné
Il nous faut saluer un de nos plus fidèles adhérents, Alain Laval, qui se révèle être aussi un excellent romancier. Pour preuve, cet ouvrage qu'il a offert récemment à la médiathèque : "Le Maître de La Bastide".
Très bien écrit, des personnages avec du relief, émouvants, une histoire prenante et bien construite, qui nous tient en haleine, un style simple et clair, empreint de poésie, des allées et venues temporelles sans que cela perturbe le cours du récit...vous l'avez compris, c'est une belle réussite sur le plan formel.
Pour ce qui est du fond, qui n'est pas en reste, un cynisme latent, offrant le paradoxe d'être discret en même temps qu'évident, s'installe lentement mais sûrement tout au long de ce texte. Le thème dominant du roman est le patriotisme en temps de guerre et l'ambiguïté de cette période trouble de notre histoire, aux niveaux du choix de certains et de l'orgueil des autres. L'action se déroule dans les campagnes reculées du Tarn nord et de l'Aveyron, avec des personnages qui pourraient être nos pères et nos grand-pères.
La fin, en laissant un petit goût d'amertume et de tristesse mêlées, incite à la réflexion. Nul ne pourra rester indifférent à l'épilogue...
Alain LAVAL / Le Maître de la Bastide, Edilivre, 2010
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