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Roman : touchez pas aux cactus
Une lectrice de la médiathèque a rendu ce livre un jour à l'accueil en demandant si on avait d'autres titres de cet auteur et a paru très déçue de ma réponse négative : il n'en fallait pas plus pour que ma curiosité s'éveille aussitôt. Un coup d'oeil sur la quatrième de couverture et hop ! je l'emprunte à mon tour...je ne l'ai pas regretté, j'ai adoré.
Un histoire prenante à travers les narrations successives de trois soeurs ayant toutes trois souffert d'une cruelle indifférence paternelle à leur égard.
L'intrigue est bien faite, on a vraiment envie d'avancer pour connaître l'histoire qui se dessine progressivement dans les narrations personnelles des personnages principaux.
Ce qui est agréable aussi, c'est que beaucoup de choses sont suggérées et donc stimulantes pour le lecteur. Les personnages deviennent très proches, de plus en plus, malgré (ou à cause de) leurs éventuels défauts ou faiblesses et on a envie d'en savoir davantage sur eux, de pages en pages. On se pose plein de questions...
Je l'ai relu pour comprendre mon engouement car c'était comme une sorte de mystère pour moi. Ces histoires de vies féminines m'ont intriguée, les choix et les non-choix, les attentes et les désirs, les frustrations et les plénitudes...Le personnage du père est très dur et véritablement surprenant dans ses deux facettes diamétralement opposées. Qui est-il exactement ? Beaucoup de souffrance dans sa vie et dans les vies de ses proches par ricochet.
J'ai apprécié aussi l'importance que l'auteur semble accorder à l'art en général et au réconfort qu'il apporte à nos pauvres petites vies si matérialistes : la littérature (l'auteur est libraire ainsi qu'un de ses personnages), la musique, la sculpture...
Sensible également au souffle marin qui traverse ce roman comme un fil conducteur : l'immensité de la mer qui nous renvoie inlassablement, tel un miroir, l'image bredouille de toutes nos questions sans réponses...
La grande surprise est qu'il existe un deuxième tome (chouette une suite !!!) et j'ai couru solliciter ma collègue pour qu'elle le commande au plus vite !
Il faut laisser les cactus dans le placard / Françoise Kerymer
éd. Lattès 2010,
rayon roman adultes cote R KEY
21.05.2013 | Lien permanent
Roman : Ces personnages, dans l'ombre...
Une saison à Longbourn / Jo Baker
espace romans adultes, cote R BAK
Une conception et une réalisation originales : si vous avez lu et aimé "Orgueil et préjugés" de Jane Austen, romancière du début du 19ème siècle, alors nul doute que vous trouverez un intérêt à découvrir cette histoire relatée par Jo Baker, écrivain de notre époque.
Celle-ci a eu l'ambition de révéler tout un aspect caché du petit monde "austénien", à savoir la dose inépuisable de labeur, de patience, de dévouement, de résistance... (la liste est longue) que se devait de posséder toute personne travaillant au service des Elisabeth, Jane et autres Emma de cette époque si "charmante"...
Vous l'avez compris, les héros de ce roman sont les domestiques, en l’occurrence de la famille Bennet, tout droit sortie du roman de Jane Austen.
Si le début manque un peu de clarté au niveau de la présentation des personnages, on entre bien vite dans cet univers ingrat et assez sordide, disons-le, des conditions de vie et de travail des serviteurs de l'époque, avoisinant quelque peu celles de l'esclavagisme.
C'est un envers du décor intéressant et documenté, que l'on a peu l'occasion de voir mis en lumière. Les personnages sont attachants, vivant leurs passions dans l'abnégation bien souvent, toujours au service de ceux qui leurs sont supérieurs selon une conception d'époque stupide, injuste et destructrice.
Quatrième de couverture : Sur le domaine de Longbourn, vivent Mr et Mrs Bennet et leurs vénérables filles, en âge de se marier.
A l’étage inférieur veillent les domestiques. Personnages fantomatiques dans le célèbre roman de Jane Austen, Orgueil et préjugés, ils deviennent ici des êtres de chair et de sang qui, du matin au soir, astiquent, frottent, pétrissent et vivent au rythme des exigences et des aventures de leurs bien-aimés patrons. Mais ce que les domestiques font dans la cuisine, sans être observés, pendant qu'Elizabeth et Darcy tombent amoureux a l’étage, relève d'eux seuls. Une histoire d'amour peut en cacher une autre, et qui sait quel secret enfoui risque de ressurgir.
13.10.2015 | Lien permanent
Roman, coups de cœur du Club ”Troc Cultures”
No home
Yaa Gyasi R GYA
Résumé:
Maama, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l’histoire de ces deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l’époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu’elle n’a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l’histoire se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les descendants d’Effia au Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et ses enfants en Amérique.
Avis du club:
Yaa Gyasi aborde l'histoire de l'esclavage, des prémices du commerce triangulaire en Afrique aux esclaves noirs d'Amérique, à travers le destin d'une famille. Issues du même arbre généalogique, deux lignées se retrouvent directement impactées, l'une connaîtra l'esclavage, l'autre luttera pour préserver sa liberté. Yaa Gyasi offre une galerie de personnages aux fortes personnalités dont les vies ont été façonnées par la loi du destin. C'est un roman sur la transmission, l'identité, et l'amour dans ce qu'il a de plus puissant. Tous les personnages sont extraordinairement humains et attachants, c'est très bien écrit, jamais larmoyant, très réaliste. Un roman formidablement bien documenté sans jamais tomber dans le jugement de valeur. C'est une analyse approfondie de l'histoire de la Côte d'Or, actuellement le Ghana, doublée d'une profonde réflexion sur l'esclavage. On en apprend beaucoup aussi sur les conditions de vie dans les fermes de coton, sur les lois traitant des droits des personnes noires de peau aux USA.
23.06.2017 | Lien permanent
Deux conteuses généreuses partagent leurs histoires préférées
Plus que jamais, petits et grands auront besoin de pouvoir sortir d’eux-mêmes, de réentendre des mots, des histoires... Deux conteuses, que nous avons déjà reçues pendant "la Quinzaine du conte", nous offrent des histoires (vidéo ou audio), qu'on a envie de partager avec vous :
- La conteuse Sybille Bligny de La Petite Bohême cie de Toulouse :
Parce que la culture n'est pas seulement un loisir, nous pensons beaucoup à tous ces artistes et intermittents qui vivent des moments difficiles et espérons les recroiser très vite sur nos chemins.
Un grand merci à ces conteuses !
15.05.2020 | Lien permanent
Roman, coups de cœur du Club ”Troc Cultures”
Fief
David Lopez R LOP
Résumé:
Quelque part entre la banlieue et la campagne, là où leurs parents ont eux-mêmes grandi, Jonas et ses amis tuent le temps. Ils fument, ils jouent aux cartes, ils font pousser de l'herbe dans le jardin, et quand ils sortent, c'est pour constater ce qui les éloigne des autres. Dans cet univers à cheval entre deux mondes, où tout semble voué à la répétition du même, leur fief, c'est le langage, son usage et son accès, qu'il soit porté par Lahuiss quand il interprète le Candide de Voltaire et explique aux autres comment parler aux filles pour les séduire, par Poto quand il rappe ou invective ses amis, par Ixe et ses sublimes fautes d'orthographe. Ce qui est en jeu, c'est la montée progressive d'une poésie de l'existence dans un monde sans horizon. Au fil de ce roman écrit au cordeau, une gravité se dégage, une beauté qu'on extirpe du tragique ordinaire, à travers une voix neuve, celle de son auteur.
Avis du club:
Ce roman raconte la vie en vase clos de jeunes désenchantés, le désespoir de gamins sans avenir refusant de devenir adultes. Jonas, boxeur doué mais trop désinvolte pour réussir raconte ce quotidien morne (fumette, jeux de cartes, délires). Il passe le temps avec sa bande de copains désœuvrés. La drogue, l'alcool et les jeux de cartes sont leurs seules planches de salut et la boxe, un ultime exutoire. De sa plume acérée, David Lopez nous offre un premier roman désarmant d'authenticité qui nous embarque dans l'errance quotidienne. L’auteur jongle avec les mots, ça cogne, c’est rempli de trouvailles, d’inventions, le parler est cru, rythmé et poétique. L’auteur nous dévoile les profondes réflexions de Jonas, ses interrogations sur le sens de la vie, de sa vie.
C'est un livre qui nous immerge totalement dans cette jeunesse où le seul point d'ancrage c'est les amis, le groupe, la famille qu'ils ont choisie, celle sur qui ils peuvent compter, celle où ils existent. C'est le récit d'une certaine jeunesse d'aujourd'hui livrée à elle-même, sans vraiment d'avenir ni de vie, résignée, désillusionnée et incapable de se projeter.
14.04.2018 | Lien permanent
Roman, coups de cœur du Club ”Troc Cultures”
L’Archipel du Chien
Philippe Claudel R CLA
Résumé:
Sur une petite île paisible de pêcheurs, de cultivateurs et de vignerons, l'Archipel du Chien, se trouve une plage formée de galets. L'île est en partie recouverte de la lave noire d'un volcan, le Brau, qui, régulièrement, se rappelle aux habitants. C'est sur cette plage inhospitalière que s'échouent trois corps noirs. Après la découverte des corps par un petit groupe d'habitants, les réactions vont être inattendues ! Le curé, le maire, le docteur, un pêcheur, l'ancienne institutrice à la retraite ne veulent pas de ces cadavres de migrants, il faut cacher cette réalité morbide. Ils préfèrent les cacher pour éviter une publicité négative qui ferait capoter un projet immobilier mais le nouvel instituteur est opposé à cette dissimulation. Il deviendra le bouc-émissaire et subira une machination honteuse pour discréditer sa parole !
Avis du club:
Philippe Claudel revient avec un conte noir pour nous rappeler, remettre à la lumière du jour, une triste vérité, un sujet douloureux, le problème de l'immigration clandestine. Un huis clos d'une noirceur exceptionnelle et d'un souffle prodigieux. Ce récit tragique met en avant les pires travers de l'être humain où lâcheté, profit, égoïsme font perdre aux protagonistes tout semblant d'humanité. L’auteur avec mystère et efficacité, cherche à nous faire prendre conscience des maux de nos jours. Il est question de l'accueil que l'on réserve à l'autre, à l'étranger, à l'impromptu, à l'inattendu. Le roman donne à voir toute l'horreur de la réalité vécue par les migrants, partis de l'Afrique qui n'est séparée de l'Europe que par une mer assassine, mais rendue encore plus lointaine par l'indifférence, voire la haine de ceux qui ne veulent pas accueillir plus malheureux qu'eux.
20.10.2018 | Lien permanent
Zoom sur un éditeur : ”Plume de carotte”
Drôle de nom pour une maison d'édition !
L'acquisition des dernières parutions nous pousse à vous faire connaître cette petite maison d'édition née à Toulouse en 2001.
Une dizaine de (bons) professionnels de l'édition, sous la houlette de Frédéric Lisak (le directeur), travaille à la confection d'une vingtaine de livres par an, car son objectif n'est pas "d'ajouter des ingrédients pour produire plus et gagner plus, mais de rester dans une cuisine artisanale, à l'abri des fast food littéraires ! "
Le résultat ? De très beaux livres, très originaux, à l'iconographie riche et soigneusement sélectionnée. Le fond n'est pas en reste ! Toujours très bien documentés, rédigés par des personnes compétentes, avec un zeste d'humour décalé pour certains (au risque de surprendre les lecteurs non avertis !), ces ouvrages répondent à une certaine approche de la connaissance : "Parce que la nature est un immense terrain de jeu où les possibilités de découvertes, d’usages et d'émerveillement sont infinies, nous cherchons, au travers de nos publications, à ouvrir les regards à ses richesses.
En découvrant ce qui nous entoure, on se découvre un peu plus nous-mêmes. En comprenant cet environnement, on y trouve notre place. En se l'appropriant, on prend confiance en soi, on aiguise ses sens de l'observation et on acquiert des outils de « décision citoyenne » pour agir et faire des choix."
Leur site internet : plumedecarotte.com/
Pour savoir tout savoir sur la tomate : d'où vient-elle ? Comment a-t-elle été implantée dans nos régions ? Pour connaître les diverses variétés de ce légume, dont le nom est associé à la saison des beaux jours et du soleil.
De nombreux conseils de jardinage, du semis au repiquage, en passant par la préparation des sols et l'entretien de ces précieux plants sont suivis d'un inventaire des diverses sortes de tomates. De bien belles photos, accompagnés de conseils de cuisine, présentent alors une quarantaine de variétés, aussi appétissantes les unes que les autres.
Ce livre est accompagné d'un fascicule de recettes de cuisine, pour préparer des "Flans à la tomate, au gingembre et à la réglisse" ou des "Tians de tomates, olives noires et zestes d'orange". Hummmmmmm on se régale par avance !
Un documentaire à dévorer tout cru et sans modération !!!
Son auteur : Serge Schall
Son titre : Tomates
Sa cote : 635.6 SCH (rayon jardinage de la bibliothèque des Adultes).
De nombreux autres livres sont aussi disponibles
Cliquez ci-dessous pour avoir un aperçu de notre sélection:
19.07.2011 | Lien permanent
Les coups de cœur du Club ”Troc Cultures”
Les lecteurs du Club "Troc Cultures" vous proposent deux romans, une bande dessinée et trois DVD sur le thème du "bonheur" qu'ils ont appréciés:
Il est de retour
Timur Vermes (R VER)
Le journaliste et écrivain Timur Vermes imagine Hitler se réveillant à Berlin en 2011 presque soixante-dix ans après sa disparition. L’auteur fait un portrait au vitriol de notre époque en général, et de ses travers médiatiques en particulier. Le roman est à la première personne. La parole est laissée au Führer qui décrit dans un langage désuet, sa découverte d’une Allemagne radicalement différente. Ce décalage très drôle, montrera aussi un personnage sachant apprendre vite, après avoir été remarqué par un producteur et été invité sur des plateaux de télévision. « Il est de retour » est un énorme succès outre-rhin. Pour la première fois, le dictateur Nazi y est utilisé à des fins humoristiques, pour mieux faire le portrait à charge d’une Allemagne contemporaine peut-être devenue trop sûre d’elle-même.
Une satire aussi hilarante que grinçante qui nous rappelle que face à la montée des extrémismes et à la démagogie, la vigilance reste plus que jamais de mise. Avec cynisme et humour, ce roman donne à réfléchir. Ce livre est parfait pour dénoncer la récente montée du fascisme. Un livre complexe qui ne laisse personne indifférent. L'écriture paraît rude au début mais c'est finalement très bien écrit et par moments très drôle. L’auteur porte un regard critique sur la société actuelle avec des scènes savoureuses, une ironie mordante et un regard décalé sur notre société. Déroutant du début à la fin, Timur Vermes nous fait réfléchir mais surtout nous fait beaucoup rire. Le coup de génie du livre est de nous épargner un personnage caricatural pour le faire simplement réagir à une époque moderne dont il comprend les limites et les excès.
Maudit best-seller
Marc Kryngiel (R KRY)
Cyril Gramenk est un obscur romancier qui rêve de gloire. Pour se débarrasser d’un contrat qu’il ne veut pas honorer, il donne à son éditeur le manuscrit épouvantable qu'un admirateur lui a envoyé. À son plus grand étonnement, le livre est un succès. C'est là que les ennuis commencent; le retour d’une ancienne maîtresse et la découverte de l'existence d’un fils caché n'arrangent rien… Sa vie n’est plus alors qu’une succession de situations délirantes, hilarantes ou pour le moins surprenantes, pour le plus grand plaisir du lecteur qui jubile à chaque rebondissement, jusqu’au bouquet final.
Cyril est un drôle d'écrivain. Il est très loin d'avoir confiance en lui. L'écriture est d'ailleurs devenue un devoir épuisant qui n'a plus grand intérêt. La seule personne qui croit en lui et surtout voit en lui un écrivain de génie est son éditeur. Cyril en jouera énormément. Il se sait médiocre mais vu que son éditeur croit ferme en lui, autant en profiter pour lui soutirer tout ce qu'il peut. Cyril est un auteur moyen et l'assume en partie. Mais il excelle dans un tout autre art, le mensonge. Et là, tout le monde y passe : femme, banquier, éditeur, presse...et enfin l'Etat. Car cette histoire est une véritable descente aux enfers qui fait malheureusement sourire. Une situation en entraîne une autre et on ne voit plus comment Cyril va pouvoir s'en sortir. Un roman surprenant, inattendu, amusant. Une lecture incroyable et très divertissante ! Le roman est très prenant, et décrit avec brio les étapes destructrices d'un homme suite à une erreur fatale, le tout avec une écriture pleine d'humour et de légèreté. Le monde de l'édition y est présenté comme une jungle où le narrateur, assez veule, n'est pas de taille à affronter les dangers qui le menace, lui et les siens. Maudit Best-Seller est le récit d’une savoureuse dégringolade. On se prend d’emblée d’empathie pour cet anti-héros aussi touchant qu’agaçant. Avec son ton désinvolte et son humour ravageur, cette comédie noire est tout à fait réjouissante.
Cadavre exquis
Pénélope Bagieu (BD BAG)
Zoé a un boulot pas drôle : elle est hôtesse d'accueil dans les salons - de l'automobile ou du fromage - et doit faire bonne figure, debout toute la journée avec des chaussures qui font mal aux pieds. Le jour où elle rencontre Thomas Rocher, écrivain à succès, la vie semble enfin lui sourire. Mais pourquoi Thomas ne sort-il jamais de son grand appartement parisien ? L'amour peut-il vivre en huis clos ? Et quel est dans cette histoire le rôle d'Agathe, la belle, froide et machiavélique éditrice de l'écrivain ?
Une histoire fort sympathique avec un triangle amoureux et un épilogue savoureux. Vont-ils réussir cette belle histoire qui s'offre à eux ? L’auteur nous offre une bande dessinée pleine d'humour ! A dévorer sans attendre ! Les dessins sont très sympas, les personnages attachants, l'intrigue intéressante et l'histoire bien ficelée. C'est vrai, l'histoire est peu crédible et un peu caricaturale, mais elle a le mérite de nous faire sourire et d'évoquer avec légèreté les milieux littéraires. L’intrigue est intéressante, les personnages attachants et le dénouement inattendu. C'est une vraie histoire et la fin est très surprenante. Meilleur livre d'humour, prix BD awards 2011.
Le cochon de Gaza
Sylvain Estibal (DVD COC)
Après une tempête, Jafaar, un pêcheur palestinien de Gaza, remonte par hasard dans ses filets un cochon tombé d’un cargo. Bien décidé à se débarrasser de cet animal impur, il décide toutefois d’essayer de le vendre afin d’améliorer son existence misérable. Le pauvre Jafaar se lance alors dans un commerce rocambolesque et bien peu recommandable…
Dans cette tragi-comédie, l’ensemble du petit peuple de Gaza, coincé entre sa misère absolue au quotidien, les contraintes des militaires Israéliens et le diktat des barbus aux commandes, est représenté par ce pauvre pêcheur dont l’unique souci est de survivre au jour le jour et qui, pour cela, est prêt à tout. Jafaar, dans une permanente dérision de lui-même, même dans les moments tragiques, évolue dans cette histoire à l’humour mordant et nous laissera espérer que si l’on peut s’entendre, malgré toutes les différences, à l’échelle individuelle, on peut s’entendre in fine, à l’échelle collective. Le réalisateur fait preuve d'audace, de sincérité, de subtilité, d'intelligence dans le propos et de beaucoup de finesse. Une manière atypique et malicieuse d'aborder la situation israélo-palestinienne. Une belle mise en lumière de l'absurdité du quotidien des deux populations vivant dans cette région du monde. Au-delà de l'humour, on y trouve une réelle réflexion sur tout ce qui entrave la vie quotidienne dans ce pays : les religions et leurs contraintes dérisoires !
Chat Noir, Chat Blanc
Emir Kusturica (DVD CHA)
Matko le gitan, qui vit au bord du Danube de petits trafics avec les Russes, a besoin d'argent pour réaliser un coup important. Il demande à Grga Pitic, parrain de la communauté gitane et vieil ami de la famille, de le financer. Grga accepte, mais Matko n'est pas à la hauteur et se fait doubler par le dangereux Dadan. Pour solder sa dette, Dadan lui propose de marier son fils Zare à Ladybird, sa minuscule soeur cadette. Mais Zane en aime une autre, la blonde Ida. Le mariage a lieu. La mariée profite d'un moment d'inattention et s'enfuit.
Un film complètement déjanté. Un vrai bonheur, drôle et positif ! L'univers du réalisateur est totalement décalé. Il peut surprendre et il est nécessaire de réussir à rentrer dans le film pour l'apprécier. Les acteurs semblent sortis d'une sorte de cirque que l'on ne voit plus de nos jours et la cadence des scènes donne un rythme époustouflant à l'action. C’est un voyage incroyable dans un monde attachant et burlesque.
La cage dorée
Ruben Alves (DVD CAG)
Dans les beaux quartiers de Paris, Maria et José Ribeiro vivent depuis bientôt trente ans au rez-de-chaussée d’un bel immeuble haussmannien, dans leur chère petite loge. Ce couple d’immigrés portugais fait l’unanimité dans le quartier : Maria, excellente concierge, et José, chef de chantier hors pair, sont devenus au fil du temps indispensables à la vie quotidienne de tous ceux qui les entourent. Tant appréciés et si bien intégrés que, le jour où on leur offre leur rêve, rentrer au Portugal dans les meilleures conditions, personne ne veut laisser partir les Ribeiro, si dévoués et si discrets. Jusqu’où seront capables d’aller leur famille, les voisins, et leurs patrons pour les retenir ? Et après tout, Maria et José ont-ils vraiment envie de quitter la France et d’abandonner leur si précieuse cage dorée ?
Un film très réaliste sur la communauté portugaise en France rempli d'humour et d'émotions. Ruben Alves évoque avec humour et tendresse la vie de ses compatriotes, les traditions, l’intégration des nouvelles générations, la nostalgie de la terre natale. Une bonne intrigue traitée sur le mode de la comédie. Un bel exemple d'humanité, de sensibilité et de tolérance à travers des histoires de famille et de voisinage, un vrai divertissement. Tous les acteurs jouent juste et le réalisateur nous dévoile de merveilleuses images de la région du Douro.
Et pour finir les lecteurs vous proposent deux roman "hors thème" :
Et je danse, aussi
Jean-Claude Mourlevat (R MOU)
Pierre-Marie est un écrivain en panne d'inspiration. Adeline est une fervente lectrice qui a beaucoup de choses à lui dire. Leur rencontre par mots interposés va changer leur vie et les révéler à eux-mêmes.
Retiré dans la Drome et esseulé depuis le départ inexpliqué de son épouse, Pierre-Marie reçoit un jour une épaisse enveloppe contenant un manuscrit envoyé par l'une de ses lectrices, Adeline. Sans ouvrir le pli, il lui répond. Une correspondance s'engage, en cette année 2013, qui durera huit mois, de février à octobre. Au fil de leurs échanges, un lien intime s'établit. Ils composent librement, avec leur réalité, leur personnalité, leurs zones d'ombre. Ils s'inventent une vie. Car la leur s'est arrêtée quelques années plus tôt. Pierre-Marie et Adeline ont en effet une histoire en commun, mais qui ne leur appartient pas, et dont Pierre-Marie ne sait rien encore. Le mystère reste prisonnier de l'enveloppe expédiée par Adeline. Plus les lettres se précisent, plus elles effleurent la vérité qui dort dans ces pages et des personnages depuis longtemps oubliés reprennent vie et entrent dans la danse.
Humour, optimisme mais aussi aléas de la vie vont ponctuer cet échange épistolaire moderne. La vie nous rattrape souvent au moment où l'on s'y attend le moins. Ce livre va vous donner envie de chanter, d'écrire des mails à vos ami
25.03.2016 | Lien permanent
La retirada : programme complet
La retirada : 80 ans déjà !
Du 2 au 17 février
Clap ciné, centre culturel et salle François Mitterrand
La Retirada c’était il y a 80 ans déjà. C’était nos parents, nos grands-parents. Ils étaient républicains. Ils étaient réfugiés. En février, Carmaux leur rend hommage avec des conférences, des projections, des expositions et concert de Serge Utgé-Royo, véritable temps fort de cet événement.
Entre juillet 1936 et mars 1939, un des évènements sociaux les plus intenses du XXème siècle s’est joué sur les terres d’Espagne. Dès le 19 juillet 1936, en riposte au coup d’Etat militaire, une puissante vague révolutionnaire submerge l’Espagne. Milices populaires, collectivités ouvrières et paysannes, comités d’auto-défense se multiplièrent dans tout le territoire.
Pendant près de trois ans, un combat acharné fait rage. Alors que les « démocraties » européennes refusent d’aider les forces républicaines, Hitler et Mussolini apportent une importante aide matérielle aux troupes franquistes. La bataille de l’Ebre, puis les prises de Barcelone et Madrid scellent la victoire de Franco. C’est le début d’une dictature sanglante qui durera 36 ans.
Une répression féroce s’abattit dès la fin du conflit. Des dizaines de milliers de condamnations à mort et peines de prison furent prononcées par les tribunaux franquistes. Début 1939, près de 500 000 républicains, dans le dénuement le plus total, franchissent les Pyrénées. Pour eux, débute une longue errance dans les camps du sud de la France, marquée par la souffrance et souvent la mort.
En février, la ville de Carmaux, en partenariat avec le centre culturel J-B. Calvignac, la médiathèque, Clap actions, Clap ciné, la Libre Pensée du Tarn et Denis Brouillard, leur rend hommage sous forme de conférences, projection et concert de Serge Utgé-Royo.
Samedi 2 février 2019 au Clap ciné
16h : conférence sur la Retirada avec Bruno Vargas (conférencier à l'INU J-F. Champollion) - gratuit
18h : dédicace du dernier livre de l’auteur Daniel Prévost - gratuit
21h : Projection De la retirada à la reconquista* d’E. Navarro / Tarif normal 7.90 € / réduit 6.50 €
Dimanche 3 février 2019 au Clap ciné
Projections : court métrage Boléro Paprika* et film Fils de Rojo* / Tarif normal 7.90 € / réduit 6.50 €
Du 2 au 23 février 2019 à la médiathèque du Centre J-B. Calvignac
Exposition Affiches de la guerre civile d’Espagne / Carteles de la guerra civil espa?ola / gratuit
Samedi 9 février 2019 à la médiathèque du Centre J-B. Calvignac
Conférence sur les affiches de propagande par Denis Brouillard / gratuit
*Descriptions des projections dans la plaquette culture
Samedi 16 février 2019 à 15h à la médiathèque du Centre J-B. Calvignac
Sylvie Anahory présentera son livre "Aucune terre ne sera mienne" qui est un roman inspiré de la vie du grand-père de l’auteure. Il commémore la guerre civile espagnole survenue en 1936. Le parcours romanesque du héros illustre les multiples facettes de cet événement majeur du XXe siècle.
Prix spécial du jury du Salon du livre de Mirepoix 2017.
La discussion sera suivie d'une dédicace par l'auteure.
Dimanche 17 février 2019 à la salle François Mitterrand
16h30 Concert de Serge Utgé-Royo (chant), accompagné de Leo Nissim (piano), Jean My Truong (percussions), Jack Ada (guitares), suivi d’un verre de l’amitié en compagnie des artistes.
L’exposition Affiches de la guerre civile d’Espagne / Carteles de la guerra civil espa?ola sera déplacée à la salle Mitterrand pour l’occasion.
Tarif : 13 euros / gratuit pour les moins de 12 ans
Renseignements et réservation : Suno Navarro 06 59 28 70 52 / suno.navarro@bbox.fr
Fils de réfugiés républicains espagnols, Serge Utgé-Royo est un bricoleur de mots, un baladeur de notes. Sa voix chaude et puissante dégage une émotion propice à l’évocation des grands évènements de l’histoire sociale. La révolte chevillée au corps et la tendresse pour compagne, il chante. Comédien, poète, il est avant tout un homme de passion, de mémoire et d’idéaux. En l’écoutant on se demande parfois quel plaisir prime sur l’autre : entendre ses mots ou écouter sa voix. Si vous aimez la justice et la liberté, vous aimerez Serge Utgé-Royo.
« Il y a forcément un peu de Ferré chez cet artiste, qui fédère sur son nom un public fidèle et nombreux. Cela prouve que l’on peut encore se tailler une carrière honorable sans baisser l’échine devant le marketing musical… Quelque part entre Ferré et Ibañez, vous pouvez aller l’écouter les yeux fermés… et les oreilles ouvertes ! » Valérie Lehoux, Télérama
31.01.2019 | Lien permanent