25.02.2010
CD : Umalali ou les voix d'ailleurs
The Garifuna Women's Project
"Umalali"
ed. Cumbancha, (distr. Harmonia Mundi), 2008
Descendants de naufragés africains et des indiens Arawak, le peuple Garifuna vit sur les côtes caraïbes d'Amérique Centrale (Bélize, Guatemala, Honduras et Nicaragua).
Umalali (qui veut dire voix en Garifuna) est le fruit d'un projet débuté en 1997 par Ivan Duran. Musicien et producteur à la recherche de chanteuses, il a souhaité mettre en lumière ces femmes qui sont les gardiennes de leurs traditions et a commencé par les enregistrer dans la rue et chez elles.
Puis l'idée lui est venue de faire partager cette culture et proposer un voyage musical populaire et universel. Après 5 années de pérégrinations, il finit par construire sur place un studio de fortune et convainc les chanteuses de venir enregistrer pendant leur temps libre. Il passera les cinq années suivantes à retravailler les compositions et les arrangements avec les musiciens afin d'obtenir ce résultat dans lequel on retrouve diverses influences musicales (rock, blues, funk et musiques africaine, latine et caraïbe)
A noter que les bénéfices reviendront aux musiciens Garifuna afin qu'ils puisse continuer de préserver dignement leurs traditions.
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22.02.2010
Un roman plein de péripéties, d'humour et de bonne humeur
Carl Aderhold
"Les poissons ne connaissent pas l'adultère"
Lattès, 2010
« Les poissons qui peuplent les océans sont innombrables, même si Pline l’ancien n’en compte que 144 variétés. Mais aucune espèce ne peut s’unir avec une autre, à la différence du cheval avec l’ânesse. Les poissons ne connaissent pas l’adultère. »
Sauter dans un train, un matin. Tout quitter.
À l’aube de ses quarante ans, une femme monte dans le Corail pour Toulouse et s’installe dans le premier compartiment venu. Il a suffi d’une séance de relooking, cadeau de ses copines, pour que tout son univers s’effondre : son pavillon de banlieue, son mari, sa fille, son emploi de caissière. Pour mieux marquer le début de sa nouvelle vie, elle change de prénom : Julia, comme Julia Roberts, son actrice préférée.
Chaque gare de la ligne est une étape vers la liberté. Comme par contagion, tous les passagers qu’elle croise sont eux aussi emportés : Colette, la vieille dame, amoureuse de deux hommes, Germinal Serna, le contrôleur anarchiste, le Happy Days Band, la chorale déjantée, le sourd-muet, embarqué malgré lui dans le train, l’éternel dragueur, le serveur indien... Et Vincent, spécialiste des bestiaires médiévaux, qui se rend à un colloque en compagnie de sa femme et d’un autre couple de chercheurs.
« Les poissons ne connaissent pas l’adultère », écrit l’un des auteurs du Moyen Age qu’étudie Vincent. Mais les historiens peuvent-ils en dire autant ? Dans ce voyage initiatique, tout se joue entre Paris et Toulouse en 6 h 06 : Julia se bat pour se libérer peu à peu de la fatalité qui pèse sur son existence, mais pourra-t-elle en modifier le cours ?
Carl Aderhold, né à Decazeville (Aveyron) en 1963, est spécialiste en histoire et littérature du XVIIIe siècle. Après le succès de "Mort aux cons" (2007) dont l'humour noir épinglait toutes les formes d'imposture, il s'amuse aujourd'hui des malentendus liés au culte des apparences.
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06.11.2009
BD : Margaux Motin en version papier
Margaux Motin / J’aurais adoré être ethnologue...
Marabout, 2009
Margaux est la parisienne trentenaire « tendance », dessinatrice et maman. Très féminine, accro au shopping elle relate son quotidien de femme moderne. Avec son franc-parler brut de décoffrage elle nous livre des petites anecdotes de sa vie de famille : entre son copain qui ne comprend rien à la mode, sa mère qui lui fait des reproches sans arrêt, un chat catastrophe et sa fille difficilement gérable…concilier tout ça n’est pas toujours tâche facile !
Cette première bande dessinée en version papier de Margaux Motin est drôle et vivante. Les travers de la vie sont croqués avec un sens de l’humour exacerbé. Cette chronique tendre et amusante est disponible à la médiathèque.
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20.10.2009
CD : Une Voix singulière
"Moi en mieux"
Clarika
Universal, 2009
Fantaisiste sans scrupule, désinvolte jusqu’à l’humour noir, vous serrant la gorge au moment où vous vous y attendez le moins…écoutez ou ré-écoutez Clarika : une fille qui déjoue les étiquettes trop faciles, trop rapides. Libre comme l’air, en somme. Or quoi de plus salutaire dans un univers musical si souvent formaté ?
Insolente et d’une légèreté trompeuse, Clarika s’autorise une liberté de ton dévastatrice. Pour exemple la verve juste, acérée et engagée de « Bien mérité »
« Et tant pis pour ta gueule
Si t’es né sous les bombes
Bah ouais
Tu l’as bien mérité
T’avais qu’à tomber
Du bon côté de la mappemonde »
Un bouleversant « Lâche-moi » que susurre une mère à son enfant, bien trop consciente que donner la vie, c’est – dès le premier cri - apprendre à se séparer…
« Allez va, allez lâche-moi
Allez va-t-en, va mon amour
Plus tu partiras
Plus tu seras heureuse un jour
Sur le fil, tu mènes la danse
C’est pas facile et ça balance
Je te tiens, va »
Je vous laisse découvrir les 11 autres chansons qui toutes recèlent des petits trésors d’humour et d’ironie, de tendresse et de pudeur, d’auto-dérision et de lucidité…
Cerise sur le gâteau, la voix est très belle, singulière et prenante.
« Les bavards pépient,
chapelet d’oisillons
sur un arbre blottis,
au matin qui sent bon
ils se délient, gazouillent,
murmurent leurs états d’âme
font vibrer leur bafouille
fanfaronnent ou s’exclament…
on les retrouve parfois pendus
au fil de la conversation »
(Les bavards)
« On finit tous un jour entre quatre planches
C’est pas super glamour mais c’est étanche »
(Rien de tel)
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12.10.2009
Roman : "Il n'y a pas assez de coeurs en dehors..."
« Le Cœur en dehors » Samuel BENCHETRIT
éd. Grasset 2009
Charly a dix ans, il est noir et vit dans une cité des banlieues parisiennes. Il est le narrateur de cette histoire et nous parle d'une drôle de journée, une journée vraiment pas comme les autres.
Le contexte, très actuel malheureusement, est celui des sans-papiers.
C'est donc une histoire triste et désolante mais vue et racontée avec beaucoup de fraîcheur, d'innocence et de lucidité mêlées, par cet enfant attachant, doté d'une imagination fertile et d'un potentiel intellectuel certain, riche de cœur et d'esprit. Il semble pourtant être un peu le « laissé-pour-compte » de tout ça.
Il n'y a pas de dénouement mais à coup sûr l'avenir ne s'annonce pas très rose pour lui. C'est, encore et toujours, un peu Mozart qu'on assassine finalement.
Triste en refermant le livre, on a pourtant la sensation curieuse d'avoir fait le plein d'amour : je crois que c'est la magie de l'enfance. Le pouvoir des enfants est extraordinaire et l'auteur a su de manière excellente le distiller et le retranscrire dans son récit.
« Tu sais Charly, il faut aimer dans la vie, beaucoup...Ne jamais avoir peur de trop aimer. C'est ça le courage. Ne sois jamais égoïste avec ton cœur. S'il est rempli d'amour, alors montre-le. Sors-le de toi et montre-le au monde. Il n'y a pas assez de cœurs courageux. Il n'y a pas assez de cœurs en dehors... »
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13.08.2009
Beau livre : Voyages en pays rabastinois
16:28 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
15.06.2009
CD : Un opéra contemporain
L’opéra « Marius et Fanny » est une commande passée par l’Opéra de Marseille à Vladimir Cosma, auteur de plus de 200 musiques de film, afin de réaliser un ouvrage lyrique d’après les œuvres de Marcel Pagnol.
L’œuvre a été créée début septembre 2007 à l’Opéra de Marseille.
Angela Gheorghiu et Roberto Alagna, séduits par le projet et par une collaboration avec Vladimir Cosma, ont voulu participer à l’aventure et ont enregistré cet album d’extraits, avec le prestigieux London Symphony Orchestra dirigé par le compositeur, avant même la création mondiale de l’œuvre à l’Opéra de Marseille. Jean-Philippe Lafont, Michèle Lagrange et Marc Barrard complètent la distribution.
« Marius et Fanny », vous l’entendrez, est une œuvre dont les airs ne vous quittent plus après une seule audition, une œuvre magique dans laquelle les plus belles conventions de l’opéra sont exercées avec virtuosité, fraîcheur et une générosité mélodique et orchestrale inimitables.
Une grande œuvre populaire, en somme, et une invitation à aimer l’opéra et la voix. Demandez-le à l'espace musique de la médiathèque !
15:15 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
02.05.2009
Un roman de Yasmina Khadra
La fin du colonialisme en Algérie et la naissance d’une identité nationale dans une tentative d’humaniser les rapports franco-algériens de cette période noire de l’Histoire, une profonde amitié entre quatre jeunes garçons et l’histoire d’un amour aussi immense qu’impossible, « Ce que le jour doit à la nuit » de Yasmina Khadra est tout cela à la fois.
Ce roman est superbement construit. La narration semble inébranlable, linéaire sans jamais être monotone. L'auteur décrit la plus insupportable misère puis l'opulence dédaigneuse d'une société dominante sans faire de concession, se voulant fidèle à une réalité poignante, le tout dans un style qui reste néanmoins poétique, avec de surprenantes métaphores, là où on s'y attend le moins.
L’écriture est magnifique, si belle qu’à l’issue du récit elle nous laisse longtemps rêveur, comme dans une sorte d’hébétude apaisante, nous ayant offert d’indicibles saveurs.
Ce que le jour doit à la nuit / Yasmina Khadra
Ed. Julliard, 2008
On sait depuis peu que Yasmina Khadra est un pseudonyme : derrière ce double prénom féminin se cache un homme, officier supérieur de l’armée algérienne : Mohamed Moulessehoul.
Il choisit ce pseudonyme pour échapper à une forme d'autocensure perceptible dans ses premiers textes, mais aussi pour rendre hommage à son épouse (Yasmina et Khadra sont ses deux premier prénoms) et au courage des femmes algériennes.
Yasmina Khadra bouleverse les points de vue purement occidentaux sur la réalité du monde arabe, dans des romans qui critiquent la bêtise humaine et la culture de la violence. Il évoque son Algérie natale, sa beauté et sa démesure, mais aussi la fureur qui y sévit au nom de Dieu, les lâchetés et les inadmissibles compromissions. Les hirondelles de Kaboul, sur l’Afghanistan, Les sirènes de Bagdad (2006), sur la guerre en Irak, ou encore L'attentat (2005), sur la descente aux enfers d’une Palestinienne entraînée vers le terrorisme, abordent eux aussi le problème de la violence, dans une écriture lyrique et dépouillée, alliant la beauté et l’insoutenable.
« Je suis ce rêve algérien, féroce et pur, beau parce que généreux, grand parce que vaillant, que ni les mesquineries d’Alger ni les coups bas des chapelles racistes ne pourront briser » Yasmina Khadra
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23.04.2009
CDRom : Jeu d'aventure médiéval-fantastique
Everlight : Le Pouvoir des Elfes
Editeur : Anuman Interactive
Classification : Déconseillé aux - de 7 ans
Le héros de cette histoire palpitante se nomme Melvin. Il rêve de devenir un chevalier ou un puissant sorcier et combattre tous les méchants avec une baguette magique. Son monde imaginaire fait de lui une sorte de marginal à l'école et il est sans cesse taquiné par les autres enfants. Melvin découvre une bougie particulière et il se retrouve projeté dans une aventure passionnante remplie de magie et de voyage dans le temps.
Plus de 20 heures de jeu pendant lesquelles Melvin, aidé de la fée Fiona, rencontrera de nombreux personnages et traversera plus de 40 tableaux, tout en affrontant ses peurs les plus intimes afin de remplir les tâches et les épreuves qui lui seront assignées. Cependant, Melvin devra rester en permanence sur ses gardes, car le caractère des personnages évolue selon qu'il fasse jour ou nuit.
Il se retrouve ainsi dans la ville médiévale de Tallen où il fait connaissance avec la fée Fiona qu'il libère d'une cage. En commençant l'exploration de la ville, Melvin se rend rapidement compte que Tallen a un problème : ses habitants sont maudits. A la nuit tombée, il se passe des choses étranges et les gens agissent d'une manière abominable, sans se rappeler de quoi que ce soit le lendemain matin. Melvin se met à chercher les causes de ce mal et découvre qu'un sombre secret sommeille dans le passé de la ville. Une machine à remonter le temps l'aidera à revenir à la source de ce secret.
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04.04.2009
CD : Jazz manouche
Deux guitares, une contrebasse et la magique musique manouche s’élève, fluide, tendre et sensible, nostalgique parfois, gaie et primesautière souvent, pétillante de fraîcheur et de générosité.
Les compositions et improvisations d’Angelo Debarre sont superbes de virtuosité et de créativité, laissant la part belle à la mélodie, et admirablement accompagnées par Tchavolo Hassan à la deuxième guitare et Antonio Licusati à la contrebasse et violoncelle.
Laissez-vous porter par cette musique si vivante, régénérante car empreinte d’une douceur bienfaisante.
Angelo Debarre / Trio tout à cordes
Le Chant du monde 2008
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27.03.2009
Roman jeune : Archéopolis, t.1 de Pierre-Marie Beaude
Alisson est invitée à un stage archéologique en Egypte, par son oncle, archéologue réputé, qui vient de découvrir une nouvelle tombe. Dès qu'elle arrive au Caire, les ennuis commencent car des pilleurs de tombe la menaçent. Aidée par ses amis, elle réussit à échapper à de grands dangers et s'apprête à partir dans le désert de Nubie, à la découverte de la tombe secrète.
Pierre-Marie Beaude nous propose ici, le 1er tome d'une trilogie pleine de suspense et d'aventure, qui ravira tous les amateurs d'Egypte pharaonique.Ses personnages sont sympathiques, l'action prime et l'on essaye de résoudre l'énigme policière en même temps que les héros.
C'est un livre facile à lire et divertissant, plein de rebondissements, qui donne envie de continuer l'aventure avec les tomes suivants.
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26.03.2009
Roman : Il n'y a pas de mal à se faire du bien
Vous voulez savourer une histoire fraîche et optimiste ?
Alors ce joli conte moderne est fait pour vous : c’est « L’extraordinaire histoire de Fatima Monsour » de Joanne et Gerry Dryansky (scénaristes et journalistes américains vivant à Paris).
Tunisienne originaire de l’île de Djerba, Fatima Monsour «monte » à Paris remplacer au pied levé sa sœur décédée qui travaillait chez une aristocrate du XVIème arrondissement.
Vous la suivrez dans toutes ses petites aventures quotidiennes, ses grands malheurs et ses petites joies (et inversement), de ses désopilantes découvertes parisiennes aux rencontres les plus improbables…
Cette femme généreuse qui fait le bien autour d’elle finira par rencontrer elle-même l’amour.
C’est une comédie sympathique au charme désuet, un roman qui fait fi du cynisme et de la morosité ambiante pour prôner le pouvoir de la gentillesse et de la simplicité, du bonheur tranquille et de la solidarité.
Je vous le dis, c’est réconfortant comme une bonne pâtisserie (orientale ?!?), à déguster sans modération…
« L’Extraordinaire histoire de Fatima Monsour »
Joanne et Gerry Dryansky
Ed. Héloïse d’Ormesson, 2009
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17.03.2009
Roman : Un brillant avenir
C’est l’histoire de deux femmes :
La première, Elena (qui deviendra Helen), jeune femme roumaine dans les années 50-60, physicienne nucléaire réputée. Elle épousera contre l’avis de sa famille Jacob qui est juif et ils fuiront avec leur fils Alexandru la Roumanie de Ceausescu d’abord en Israël puis aux Etats-Unis.
La seconde, Marie "la française ", intellectuelle bardée de diplômes, épouse d’Alexandru dans les années 90.
La narration nous entraîne d’une époque à une autre, en parfaite alternance, où se dessinent les vies des uns et des autres.
Bien sûr, une opposition va se créer entre les deux femmes mais qui va bien au-delà des difficultés relationnelles habituelles. Ce sont deux mondes qui s’affrontent, Elena/Helen avec sa peur de voir son fils rater « le brillant avenir » pour lequel il lui semble avoir tout sacrifié et Marie, amoureuse certes de son Alexandru mais nantie d’une désinvolture à toute épreuve.
Une relation très chaotique s’instaure, semble aboutir à un point de non-retour pour peu à peu se décliner en un lien ténu d’affection et de respect réciproques.
Le style est simple et épuré. La narration harmonieuse et d’une beauté lancinante. Les personnages extrêmement attachants.
Un brillant avenir
ed. Gallimard, 2008
Prix Goncourt Lycéens 2008
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05.12.2008
CDRom : Dyslexie, Dysorthographie, et troubles du langage : de l'apprentissage à la réussite !
Apprendre à réussir !
Anuman Interactive, 2008
2 CDRoms 6-8 ans / 8-12 ans
Apprendre à Réussir sont des jeux originaux, développés en partenariat avec des professionnels de la santé et soutenu par l'association CORIDYS ( Coordination des Intervenants auprès des personnes souffrant de dysfonctionnements neuropsychologique )
Une méthode innovante qui tente, au travers d'exercices ludiques, d'appréhender les difficultés rencontrées par l'enfant et de proposer une aide individualisée. Il s'agit avant tout d'un outil à destination des parents et des enfants, ancré dans un véritable projet de soutien et de suivi des familles. C'est la préparation au premier rendez-vous avec un spécialiste des troubles d'apprentissage doublée d'un programme de remédiation basé sur des séries d'exercices ayant fait leur preuve en cabinet.
Chaque île rassemble des séries de 10 questions intégrant plusieurs mini-jeux : trouver l’image manquante, trouver l‘image associée au son… L’objectif est de récolter les différents objets symboles (les lunettes ou la loupe pour l’Attention, par exemple) afin d’obtenir le visa de l’île en question. Une aide ainsi qu’un assistant nommé Waki sont présents en permanence, lors des mini-jeux, et fournissent aux enfants des informations sur leur progression.
Au final, les logiciels « Apprendre à réussir » ne se substituent en aucun cas aux conseils d’un professionnel de l’orthophonie mais permettent d’établir rapidement un premier diagnostique des faiblesses de l’enfant et de mettre en place une base de révisions.
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31.10.2008
Roman : "Je ne pourrai jamais faire confiance à quelqu'un qui laisse des marques indélébiles sur un livre de bibliothèque" David LODGE
La Vie en sourdine Ed. Payot & Rivages 2008
« La surdité est comique, alors que la cécité est tragique »
Le titre original de « La vie en sourdine » est « Deaf sentence », avec le jeu de mots entre « deaf » (la surdité) et « death » (la mort)
« Souvent, ce n’est que le contexte qui me permet de distinguer « deaf » et « death », et parfois, les mots me semblent interchangeables. La surdité est une sorte d’avant-goût de la mort, une très longue introduction au long silence dans lequel nous finissons tous par sombrer. »
« La surdité transforme tant de sons en bruits que vous préférez opter pour le silence. »
« Beetoven a failli se suicider, mais il ne l’a pas fait, car il avait toute cette musique dans sa tête. Il n’y a aucune merveille dans ma tête»
Desmond Bates, professeur de linguistique à la retraite, entreprend de tenir un journal intime et nous révèle son morne quotidien au gré des petits évènements qui le ponctuent.
Il savoure sa nouvelle vie calme (un peu trop calme semble-t-il), tout en déplorant ses déficiences auditives. Devenir malentendant le contrarie et c’est normal, mais surtout empoisonne sa vie sociale, ses relations avec sa femme (plus jeune et débordante d’énergie) et ne facilite pas non plus ses rapports avec son père vieillissant dont il s’occupe chaque semaine.
Le plus gros quiproquo s’effectue lorsque, lors d’un vernissage bruyant, il accepte sans comprendre un rendez-vous avec une jeune étudiante, séduisante mais un peu déroutante…
Ce récit, riche en rebondissements, est cependant doucement rythmé par les réflexions pertinentes et pleine d’humour du narrateur sur les grands thèmes de toujours : la vie, la mort, l’amour et des sujets moindres comme la société de consommation, les fêtes de famille (« Noël, je déteste ce jour-là »), les rapports hommes-femmes…sans oublier les diverses prothèses auditives existantes, leurs qualités, leurs défauts….
C’est drôle, léger et grave à la fois et cela fait passer un très bon moment.
David Lodge est né à Londres en 1935. Après des études à l'University College, il a enseigné la littérature anglaise jusqu'en 1987 à l'université de Birmingham et donné des conférences dans le monde entier, notamment à Berkeley. Auteur d'une œuvre importante qui comprend des essais critiques et de nombreux romans, David Lodge a reçu de nombreuses distinctions. David Lodge est membre de la Société Royale de Littérature. Il habite Birmingham.
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