UA-29669809-3 Les coups de coeur du Club : Centre Culturel - Médiathèque de Carmaux : 05-63-76-85-85

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20.06.2018

Bande dessinée, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

Fondu au noir

Ed Brubaker (Auteur) Elizabeth Breitweiser (Auteur) Sean Phillips (Dessinateur) Elizabeth Breitweiser (Coloriste)                  BD BRU

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Résumé:

"Fondu au noir" est un thriller hollywoodien où il est question de course à la célébrité, de sexe et de mort !

1948, Charlie Parish, un scénariste hollywoodien souffrant de troubles de stress post-traumatique, se réveille, après une soirée arrosée, dans la même chambre qu'une starlette assassinée. Qu'a-t-il bien pu se passer ici la veille ?

Avis du club:

Le contexte: un film noir dont les scènes doivent sans cesse être retournées, un scénariste de cinéma traumatisé, alcoolique et détenteur d'un terrible secret, la mort suspecte d'une starlette, un directeur de studio hystérique prêt à tout pour boucler ses films avant l'effondrement de l'âge d'or du cinéma. 


Cette bande dessinée est un hommage aux films noirs et aux romans d'Elroy. Une histoire envoûtante comme un bon roman noir qui rappelle la toute-puissance des studios de l'époque sur leurs employés, stars ou simples gratte-papiers. Les auteurs nous plongent dans les eaux troubles de cette usine à rêve. La dimension politique (chasse aux sorcières communistes dans tous les studios d'Hollywood) est un élément majeur de l'intrigue. Manipulation, corruption, règlements de comptes et secrets inavouables rythment une histoire sans temps mort aux nombreux rebondissements. Les illustrations sont remarquables et le travail sur les couleurs renforce le côté réaliste de l’univers graphique.

18.06.2018

Roman, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

La Belle n'a pas sommeil

Eric Holder      R HOL

 

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Résumé:

Une presqu'île qui s'avance sur l'Océan, on y devine le Médoc venteux et ensoleillé de tous les derniers livres d'Éric Holder. L'intérieur de la presqu'île est boisé. Dans une grange au milieu de la végétation épaisse, Antoine a installé sa bouquinerie. L'endroit est quasi introuvable, et, sans l'intervention d'une mystérieuse madame Wong, le libraire crèverait de faim. Antoine paraît heureux dans sa tanière. Il caresse ses spécimens, les habille de papier cristal, nourrit ses chats, s'interroge sur un voleur qui lui chaparde des livres, toujours du même auteur. C'est alors que déboule la blonde Lorraine, une conteuse professionnelle qui tourne de ville en ville. Antoine est vieux, aime se coucher à heure fixe: la belle n'a pas sommeil. Ce sera donc l'histoire d'une idylle saisonnière, mais de celles qui laissent sous la peau des échardes cuisantes. Qui a dit que la campagne était un endroit tranquille ? 

 

Avis du club:

Avec une écriture magnifiquement ciselée, l'auteur nous dresse le portrait de deux êtres que tout oppose et qui vont vivre une belle histoire d'amour. Antoine aussi poussiéreux que ses vieux livres, est un contemplatif solitaire qui vit au rythme des saisons et qui tente d'oublier ses blessures au fond de sa forêt. Lorraine est une femme libre et généreuse, autour d'elle flotte un parfum d'aventure. La nature et les éléments sont des personnages essentiels, sans qui l'homme ne peut pas jouer la partition de sa vie. 

Un magnifique moment de lecture, un livre lumineux, rempli de pudeur, de poésie. Ce roman est plein d'humanité, parlant avec tendresse de gens du terroir dans un décor aux touches délicates. Une  fable qui parle d'une « pause de vie » pour réapprendre "l'art de la lenteur", la capacité de regarder autour de soi, un peu plus loin que les apparences. Un apprentissage d'art de vivre personnel, à se découvrir, à se construire ! Un très joli moment d'évasion et de fantaisie. Une ode à la lecture, au plaisir de rencontrer des "gens".

13.06.2018

Bande dessinée, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

Artemisia

Nathalie Ferlut (Scénario) Tamia Baudouin (Dessinateur)       BD FER

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Résumé:

Biographie de « Artemisia Gentileshi (1593-1656)», la première femme peintre. Une peinture pleine de force, de violence, d'indépendance à l'image de sa personnalité.

Lorsque, Artemisia Gentileschi pousse son premier cri, le Caravage commence à développer son art magnifiquement ténébreux. La peinture est alors un art réservé aux hommes : une femme ne peut ni entrer à l'Académie, ni signer ses toiles, ni être payée pour elles. C'est pourtant ce que l'une d'entre elles va faire... Sa force lui permettra de triompher de tout et de tous, et de révéler au monde une peinture dont la puissance n'a rien à envier à celle des hommes.

Avis du club:

Un beau portrait d'une femme engagée, talentueuse qui arrive à se faire sa place d'artiste dans une Renaissance italienne dominée par les hommes. Cette bande dessinée est bien documentée et intéressante, avec des illustrations colorées et délicates. Un bel hommage ! Cette biographie parle d'une femme qui tente de faire parler son art dans un milieu réservé à la gente masculine. Plus que l'histoire d'une artiste, c'est donc l'histoire d'une femme battante qui parvient à s'assumer, à vivre de son art. Elle gagne son indépendance à travers sa peinture et gagne surtout la reconnaissance de ses pairs en étant la première femme à rejoindre l'Académie des Beaux-Arts italienne. La vie d'Artémisia est bouleversante, c'est une résistante, son arme c'est la peinture. C'est la peinture qui la portera et lui permettra de s'en sortir, de se libérer des hommes qui souhaitent régenter sa vie et de leur brutalité. 

30.05.2018

Roman, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

Vie de David Hockney

Catherine Cusset    R CUS

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Résumé:

L’auteur  retrace la vie de cet artiste contemporain, de sa découverte des Etats-Unis à 24 ans, ses peintures de la Californie jusqu'à ses années de vieillesse en Angleterre en passant par ses conflits avec les milieux de l'art, ses chagrins d'amour et son désir de liberté. Né en 1937 dans une petite ville du nord de l’Angleterre, David Hockney a dû se battre pour devenir un artiste. Il a vécu entre Londres et Los Angeles, traversé les années sida et secoué le monde de l’art avec une vitalité et une liberté que n'ont entamées ni les chagrins amoureux, ni la maladie, ni les conflits, ni le deuil.

Avis du club:

Ce livre à mi-chemin du roman et de la biographie dresse un portrait intime, émouvant du peintre anglais. Un ouvrage qui parle de la vie, de la mort, de l'art, de l'amour, de la solitude, de doutes, de déceptions et de joies, mais surtout de liberté: la liberté de créer !

C’est l’histoire d’un petit garçon d'un milieu modeste qui va vivre le rêve américain, mais c'est aussi la vie d'un homme qui a su comprendre très tôt comment utiliser son incroyable don. L'auteur nous dévoile comment il a su mettre sur la toile sa liberté infinie de vivre et de penser. Ce livre met en valeur la passion de l'artiste pour son travail tout en peignant avec délicatesse ses moments de doute et de crise. Un bel éloge de l'art. Ce roman permet de comprendre l'œuvre de Hockney, son évolution, ses inspirations, ses techniques, ses couleurs. Le peintre a pour principe créatif, la liberté, la passion, le désir mais aussi le courage et la détermination quel que soit la forme artistique choisie malgré les courants et les avis contraires. À contre-courant du mouvement abstrait, il a su faire revivre le figuratif.

25.05.2018

Roman, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

LaRose

Louise Erdrich        R ERD

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 Résumé:

Dakota du Nord, 1999. Un vent glacial souffle sur la plaine et le ciel, d'un gris acier, recouvre les champs nus d'un linceul. Ici, des coutumes immémoriales marquent le passage des saisons, et c'est la chasse au cerf qui annonce l'entrée dans l'automne.  Landreaux Iron, un Indien Ojibwé, est impatient d'honorer la tradition. Sûr de son coup, il vise et tire. Et tandis que l'animal continue de courir sous ses yeux, un enfant s'effondre. Dusty, le fils de son ami et voisin Peter Ravich, avait cinq ans. Pour réparer son geste, Landreaux choisira d'observer une ancienne coutume en vertu de laquelle il doit donner LaRose, son plus jeune fils, aux parents en deuil. 

Avis du club:

Louise Erdrich explore la notion de justice, de pardon, du poids du passé, de l'importance des traditions ancestrales, de l’héritage culturel. Autour d'une histoire sordide, elle fait évoluer des personnages attachants. Cette histoire n'est jamais triste, malgré la gravité du sujet. L’auteur nous plonge non seulement dans le quotidien des deux familles indiennes touchées par ce drame mais aussi au cœur de l'histoire d'un peuple en voie de disparition. Ce roman est un mélange d'histoire, de rêves, de traditions et de banalités de la vie. Entre le présent et le passé, le voyage proposé par l'auteur est long et fascinant. Au-delà de cette histoire, l'auteur nous plonge au cœur des traditions amérindiennes, raconte leur intégration difficile parmi les blancs (les pensionnats où étaient acculturés de force les enfants indiens), leur décalage avec la société américaine, leurs addictions (alcool et médicaments) et leur aspiration à cultiver la mémoire d'un peuple.

28.04.2018

DVD, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

Je veux tout de la vie: la liberté selon Simone de Beauvoir

 De Pascale FautrierPierre Séguin    DVD 305.42

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Résumé:

De nombreuses personnalités, écrivains, historiens, politiques, psychanalystes ou sociologues, confient leur lecture, leur interprétation et leur analyse de l'ouvrage de Simone de Beauvoir, «Le Deuxième Sexe». Paru en 1949, ce livre est l'un des plus importants pour le mouvement féministe. Ainsi, Simone Veil considère que cet essai a permis à de nombreuses femmes de pouvoir penser leur condition. 

Avis du club:

Ce film s'attache à montrer l'importance historique, politique et citoyenne de ce livre, à travers ce que l'évolution du droit des femmes et l'actualité politique du féminisme doivent à Simone de Beauvoir. Cet ouvrage est considéré comme le point de départ de la prise de conscience de la spécificité de la condition féminine et des luttes qui ont suivi. Des personnalités qui ont connu Simone de Beauvoir, qui l’ont lue, commentée disent l’importance politique et citoyenne de cet ouvrage capital, et ce que lui doivent l’évolution du droit des femmes et l’actualité du féminisme.

24.04.2018

DVD, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

ADAMA

 De Simon Rouby         DVD ADA

Avec Azize Diabate AbdoulayePascal N'ZonziOxmo Puccino

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Résumé:

Adama, 12 ans, vit dans un village isolé d’Afrique de l’Ouest. Au-delà des falaises, s’étend le Monde des Souffles. Là où règnent les Nassaras. Une nuit, Samba, son frère aîné, disparaît. Adama, bravant l'interdit des anciens, décide de partir à sa recherche. Il entame, avec la détermination sans faille d’un enfant devenant homme, une quête qui va le mener au-delà des mers, au Nord, jusqu’aux lignes de front de la première guerre mondiale. Nous sommes en 1916.

Avis du club:

Simon Rouby innove en livrant un film d’animation aussi puissant qu’original. Aucun sentimentalisme, pas une scène tire-larmes, mais une grande sobriété qui rend d'autant plus poignante l'odyssée de ce garçon digne au regard plein de noblesse. Le réalisateur porte un regard franc sur un traumatisme collectif. Somptueux, terrible et exaltant, "Adama" est remarquable par son scénario. Le film mélange les techniques avec bonheur. Au final, on sort du film bouleversé, après avoir assisté à un spectacle d'une beauté époustouflante.

21.04.2018

Bande dessinée, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

Rentre dans le moule

Le Cil Vert        BD LEC

Rentre dans le moule

Résumé:

Jean n'a jamais vraiment su ce qu'il voulait faire de sa vie alors il a suivi les aspirations des autres. Il est rentré aux Arts et Métiers, il a vécu le "bizutage" de l'école et décroché son diplôme d'ingénieur pour plaire à son père. Il a accepté ensuite un boulot qui ne lui plaisait pas parce qu'il allait devenir papa et qu'il devait "assurer". Il a tout fait selon les règles, mais est-ce vraiment sa vie ?

Avis du club:

Ce livre explique avec humour qu'il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions, et pour choisir la vie que l'on veut vivre. Cela touchera ceux qui se posent des questions sur leur carrière, sur le sens de leur vie, après avoir fait de longues études pour arriver dans un job qui les épuise. Les personnages sont touchants, et chacun se reconnaîtra probablement un peu dans l'un des personnages, dans son parcours, dans ses doutes, dans ses questionnements. L’auteur mélange autodérision, naïveté, décalage entre le personnage principal et son environnement.

18.04.2018

Bande dessinée, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

Le Monde à tes pieds

Nadar (Dessinateur -Scénario)    BD NAD

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Résumé:

Chronique de l'Espagne contemporaine en trois chapitres, "Le Monde à tes pieds" se penche sur le malaise de trois existences. Celle de Carlos - ingénieur surdiplômé contraint d'émigrer en Estonie au détriment de son couple - de David - chômeur depuis 4 ans et dont la seule opportunité financière devient une femme mûre en mal d'amour - et de Sara - promise à un brillant avenir mais finalement devenue une démarcheuse téléphonique aux ressources insuffisantes... Ils ne se connaissent pas mais partagent le même mal-être, les mêmes ressentiments, les mêmes vies éclaboussées par l'échec. Chacun se bat à sa façon contre une société en pleine crise économique où joindre les deux bouts passe avant la recherche du bonheur personnel. Incarnations d'une génération sacrifiée à qui l'on a fait miroiter un futur radieux, Carlos, David, Sara - et tous les autres - cherchent leur place et cet avenir fait d'opulence et de joie qu'on leur avait promis.

 Avis du club:

L’auteur nous propose la photographie d'une génération confrontée à la précarité professionnelle (des petits boulots avec pression hiérarchique), dévalorisation et manque d'estime de soi, difficultés financières dues notamment au coût de la vie. Trois personnages appartenant à la même génération, des trentenaires, trois parcours différents, trois destinées dans lesquelles on entre à pas feutrés pour observer le choix cornélien que vont devoir assumer les personnages. Au travers de leurs récits, l'auteur parle donc de la crise économique et de ses conséquences sur l'Espagne: le chômage, l'endettement, les expulsions, les remboursements d'emprunts. Ces portraits permettent à l'auteur d'évoquer toutes les conséquences de la crise économique sur la vie des jeunes, qu'ils soient diplômés ou non: le déclassement, la tentation de "l'exil économique", le rapport aux parents, le sentiment de honte ou de gêne vis-à-vis des amis. 

La bande dessinée se termine sur un entretien avec un sociologue qui permet d'éclairer les aspects sociaux de l'histoire et de proposer une intéressante mise en perspective.

14.04.2018

Roman, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

Fief

David Lopez       R LOP

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Résumé:

Quelque part entre la banlieue et la campagne, là où leurs parents ont eux-mêmes grandi, Jonas et ses amis tuent le temps. Ils fument, ils jouent aux cartes, ils font pousser de l'herbe dans le jardin, et quand ils sortent, c'est pour constater ce qui les éloigne des autres. Dans cet univers à cheval entre deux mondes, où tout semble voué à la répétition du même, leur fief, c'est le langage, son usage et son accès, qu'il soit porté par Lahuiss quand il interprète le Candide de Voltaire et explique aux autres comment parler aux filles pour les séduire, par Poto quand il rappe ou invective ses amis, par Ixe et ses sublimes fautes d'orthographe. Ce qui est en jeu, c'est la montée progressive d'une poésie de l'existence dans un monde sans horizon. Au fil de ce roman écrit au cordeau, une gravité se dégage, une beauté qu'on extirpe du tragique ordinaire, à travers une voix neuve, celle de son auteur.

 

Avis du club:

Ce roman raconte la vie en vase clos de jeunes désenchantés, le désespoir de gamins sans avenir refusant de devenir adultes. Jonas, boxeur doué mais trop désinvolte pour réussir raconte ce quotidien morne (fumette, jeux de cartes, délires). Il passe le temps avec sa bande de copains désœuvrés. La drogue, l'alcool et les jeux de cartes sont leurs seules planches de salut et la boxe, un ultime exutoire. De sa plume acérée, David Lopez nous offre un premier roman désarmant d'authenticité qui nous embarque dans l'errance quotidienne. L’auteur jongle avec les mots, ça cogne, c’est rempli de trouvailles, d’inventions, le parler est cru, rythmé et poétique. L’auteur nous dévoile les profondes réflexions de Jonas, ses interrogations sur le sens de la vie, de sa vie.

C'est un livre qui nous immerge totalement dans cette jeunesse où le seul point d'ancrage c'est les amis, le groupe, la famille qu'ils ont choisie, celle sur qui ils peuvent compter, celle où ils existent. C'est le récit d'une certaine jeunesse d'aujourd'hui livrée à elle-même, sans vraiment d'avenir ni de vie, résignée, désillusionnée et incapable de se projeter.

09.04.2018

Roman, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

La vie enfuie de Martha K.

Angélique Barberat      R BAR

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Résumé:

Retrouvée dans la remorque d'un camion en Allemagne à la frontière polonaise, Martha est incapable de se souvenir de son identité. Personne ne sait comment elle est arrivée là. Son amnésie est totale. Et quand on lui présente son mari et son fils, quand tout prouve qu'ils sont sa famille, elle rentre près du lac d'Annecy et découvre sa vie passée. Mais au fil du temps, quelque chose cloche. Elle ne se reconnaît pas dans cette vie qu'elle doit apprendre. Une part d'elle-même a disparu, Martha en est certaine lorsqu'un nom surgit dans sa mémoire. Alors elle va enquêter. Que faisait-elle sur cette route lointaine, un matin glacé de janvier ? Y a-t-il un lien avec son travail de professeure dans une école pilote pour jeunes en difficulté ? Pourquoi n'avait-elle dans ses poches qu'un tube de rouge à lèvres ? Pourquoi, surtout, le sentiment que quelque chose - ou quelqu'un - lui manque atrocement est-il aussi ancré en elle ?  

 

 Avis du club:

Angélique Barberat distille avec finesse et parcimonie, les clés du mystère de la vie de Martha. Son histoire nous harponne dès le début en nous laissant stupéfait à la lecture d'une fin à la fois surprenante et inattendue. Un roman qui mêle les thèmes du temps, de l'oubli, d'amour et de liberté. La structure de ce roman se lit à la fois comme un récit de vie et un roman policier. 

Nous ne savons  rien du passé de l'héroïne et nous découvrons qui elle est et qui elle a été au fur et à mesure que les pages se tournent. Martha en cherchant des indices sur ce qui a précédé son accident va se reconstruire. Son amnésie permet à l'auteur de parler de la quête de soi et d'identité, de ce qui nous définit vraiment et nous reflète aux yeux des autres. 

14.02.2018

Bande dessinée, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

Les reflets changeants 

Aude Mermilliod      BD MER

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Résumé:

Nice, en plein mois de juillet. Elsa, la vingtaine, oscille entre deux hommes. L'un ne lui convient probablement plus, l'autre lui fait encore un peu peur. Jean, 50 ans, voyageur frustré, est conducteur de train. Il est forcé de rester à terre pour s'occuper d'Alda, sa fille, arrivée un peu trop vite dans sa vie, suite à une passade amoureuse. Du haut de ses 80 ans, Emile, devenu sourd pendant la guerre d'Algérie, supporte de moins en moins le silence dans lequel il est enfermé. Trois personnages qui ne se connaissent pas, mais qui vont se croiser cet été-là... Une rencontre qui ne les laissera pas indemnes.

Avis du club:

A travers l'histoire d'Elsa, de Jean et d'Emile, c'est toute la palette des sentiments qui est invoquée, dans cette bande dessinée sensible et lumineuse. Leurs vies agitées vont se croiser fortuitement et dénouer des situations douloureuses. Un scénario magnifique, baignés par la lumière de l'été.

Les personnages sont sensibles et crédibles. Leurs histoires sont touchantes et on comprend leurs choix et leurs doutes. Le but est de prendre notre temps, de nous immerger dans ces vies.  Les graphismes sont sobres, modernes et ils servent bien l'histoire.

12.02.2018

DVD, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

L'Homme aux mille visages 

De Alberto Rodriguez

Avec Eduard FernándezJosé CoronadoMarta Etura   DVD HOM

 

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Résumé:

Francisco Paesa, ex agent secret espagnol, est engagé pour résoudre une affaire de détournement d’argent risquant d’entrainer un scandale d’Etat. L’homme y voit l’opportunité de s’enrichir tout en se vengeant du gouvernement qui l'a trahi par le passé. Débute alors l’une des plus incroyables intrigues politiques et financières de ces dernières années : l’histoire vraie d’un homme qui a trompé tout un pays et fait tomber un gouvernement.

Avis du club:

Un thriller politique sinueux, dont la complexité ne désamorce jamais l’ingéniosité. Du grand art. Un film captivant, complexe et brillamment réalisé, le rythme est soutenu. Le récit d’Alberto Rodriguez, dopé à l'humour noir, est puissamment addictif, malgré sa complexité. C'est un tour de force scénaristique de réussir à ne pas égarer le spectateur dans un tel labyrinthe de manipulations croisées. Un récit à tiroirs, extrêmement dense, qui multiplie les personnages et les intrigues parallèles.

06.02.2018

Bande dessinée, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

Mikaël ou le mythe de l'homme des bois 

Fabien Grolleau      BD GRO    

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Résumé:

Abattu par la mort du grand cerf de la forêt Noire dont il a la responsabilité, Mikaël, un garde-forestier un peu taciturne, décide de démissionner et de disparaître. Il erre dans cette forêt qui l'a vu grandir, à la recherche de ses souvenirs d'adolescence et d’une explication à ses rêves étranges. Suite à sa disparition, c’est l'émoi dans la communauté animalière qui vit dans ces bois. Entre les partisans de Mikaël qui entendent vivre cachés mais en bonne intelligence avec les humains et les autres, qui voient dans les incursions humaines une permanente agression. Tandis que chacun choisit son camp et que monte la tension, Mikaël poursuit son errance dans les endroits les plus reculés de cette immense forêt et va de découverte en découverte. 

Avis du club:

Mikaël ou le mythe de l'homme des bois nous plonge tout entier dans la réalité d'une forêt menacée par les activités humaines, ainsi que dans l'esprit, au bord de la folie, d'un homme vivant en retrait de la société et à la recherche de son enfance. A travers ce récit, on découvre l'importance de la transmission, d'un respect pour la nature qui est tout sauf naïf. On se laisse prendre par une sorte de folie, et on perd pied (ou pas) avec le réel. Le tout superbement dessiné.

30.01.2018

DVD, coups de cœur du Club "Troc Cultures"

Une famille heureuse 

De Nana EkvtimishviliSimon Groß

Avec Ia ShugliashviliMerab NinidzeBerta Khapava   DVD FAM

 

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Résumé:

Professeure dans un lycée de Tbilissi, Manana est mariée depuis 25 ans à Soso. Ensemble, ils partagent leur appartement avec les parents de Manana, leurs deux enfants et leur gendre. Une famille en apparence heureuse et soudée jusqu'à ce qu'à la surprise de tous, Manana annonce au soir de son 52ème anniversaire sa décision de quitter le domicile conjugal pour s’installer seule.

Avis du club:

Un beau portrait de femme, une femme qui rompt avec la famille traditionnelle et refuse de se laisser dicter ses choix par les convenances ou la morale grégaire. Le poids de la famille, amplifié dans un pays à fortes traditions, face au désir de liberté d’une femme qui veut enfin vivre par et pour elle-même. La force d’"Une famille heureuse" est d’aller au-delà de la radiographie, réaliste mais jamais misérabiliste, de la situation de la femme géorgienne de la classe moyenne, pour témoigner d’une aspiration féminine universelle à «cultiver son jardin», à cesser pour un instant de n’être que mère, qu’épouse, que fille.