UA-29669809-3 Coups de coeur : Centre Culturel - Médiathèque de Carmaux : 05-63-76-85-85

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08.06.2012

CD : douceur vocale

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Secret symphony / Katie MELUA

éd. Dramatico, 2012

cote 2 MEL 60

 

 

 

 

 

 Un 5ème album de Katie Melua essentiellement composé de reprises de chansons qu'elle affectionne (de Ron Sexsmith, Mike Batt, Fran Healy, Jimmie Cox ou encore Bonnie Raitt).

Cette chanteuse se démarque nettement de ses "congénères" : dotée d'une jolie voix, elle chante assez juste et ça, c'est appréciable par les temps qui courent ! Accompagnée d'un orchestre symphonique et d'une rythmique pop, voire jazzy, le cadre est en place et assez doré pour la mettre en valeur et révéler ses multiples atouts vocaux, musicaux et artistiques.

Un CD franchement très agréable à déguster !

05.06.2012

CD : pour que les enfants entendent mieux que les parents...

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Ecoute...c'est pas pareil ! 4-5 ans / Guillaume Saint-James

livre-CD, éd. Fuzeau 2007 ; cote 7.30 SAI, rayon CD enfants à la discothèque

Qui n'a pas entendu un jour, un enfant confondre une trompette et un saxophone ? Assisté de ses trois enfants, l'auteur a trié les phénomènes musicaux les plus courants par le biais du jeu de comparaisons dans le but de confronter les sons multiples et variés. Chaque livret propose 14 comparaisons sonores pour aider les enfants à comprendre la musique de manière simple et ludique. Ce premier ouvrage, destiné aux 4-5 ans, les sensibilise aux sons de grandes familles comparant les notions de hauteur, timbre, style...

Les 14 comparaisons sonores : La guitare classique - La guitare électrique ;  La flûte traversière - Le saxophone ; Les cymbales - La grosse caisse ;  Le xylophone - Le métallophone ; La musique rock'n'roll - La musique classique ;  La musique triste - La musique gaie ;  La musique calme - La musique agitée ; Les sons aigus - Les sons graves...

 

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Ecoute...c'est pas pareil ! 6-7 ans / Guillaume Saint-James

livre-CD, éd. Fuzeau 2007, cote 7.30 SAI, rayon CD enfants à la discothèque

Le deuxième ouvrage, adressé aux 6-7 ans, conserve la même démarche et propose d'approfondir les concepts de voix basse/soprano, de tempo rapide/lent... 

Les 14 comparaisons sonores : Une mélodie jouée en solo - Une mélodie jouée en tutti ; Le violon joué à l'archet - Le violon joué en pizz ; Les voix a cappella - Les voix accompagnées ; Le hautbois joué fortissimo - Le hautbois joué pianissimo ; La voix basse - La voix soprano ; Une mélodie jouée à tempo rapide - Une mélodie jouée à tempo lent ; Le piano - Le synthétiseur ; Le violon - La contrebasse ; L'orchestre de chambre - L'orchestre symphonique ; La musique classique - La musique contemporaine ; Une musique qui commence - Une musique qui se termine...

19.05.2012

Petit Poilu : une nouvelle série BD à regarder (sans texte)

Petit Poilu est un personnage curieux, optimiste et courageux qui plonge dans des aventures extraordinaires, sur le chemin de l'école.

Il tord le cou aux idées reçues et apprend la vie en s'initiant aux relations humaines :

comment réagir face à un adulte trop autoritaire, quelle place avoir dans un groupe, la peur de la différence et ses dérives collectives, comment choisir les bons amis, affronter ses peurs,...

Certains volumes se concluent par une explication de ce qui est arrivé à Petit Poilu et par un petit message qui fait grandir d'un poil .

Ces thèmes importants sont abordés  de manière intelligente et drôle. Les questions posées sont intéressantes et peuvent déclencher des discussions avec l'enfant.

Les vignettes colorées, les dessins clairs et lisibles permettent à des enfants, dès 4 ans, de la regarder.

Ca alors!, ça tombe pile poil, nous avons 8 tomes disponibles pour vous en section jeunesse - cote BDJ BAI

En voici quelques uns :

 

12.05.2012

Roman : Apprendre à finir

Apprendre à finir de Laurent Mauvinier
Coup de coeur d'Annie, fidèle lectrice

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Il avait une maîtresse, elle le savait, ils se disputaient, elle l'attendait quand il allait rejoindre "l'autre" et puis ce fut l'accident.
Il est alité, dépendant, elle le soigne, sachant sa dépendance et le pouvoir qu'elle lui confère.
Mais la peur est là.
Décrivant par quelques mots tout un milieu social mais surtout rentrant dans l'esprit de cette femme, Mauvinier plonge au coeur de sa souffrance, de son esprit torturé par la peur de perdre l'être aimé, de ce qui fût et ne sera peut-être plus.
Ecriture destructurée, originale et aussi torturée que la narratrice. Bouleversant.
Très surprenant que ce livre ait été écrit par un homme.
 Cliché peut-être ?
 

09.05.2012

Roman : Les souvenirs

les souvenirs.jpg 

« Je voulais dire à mon grand-père que je l’aimais, mais je n’y suis pas parvenu. J’ai si souvent été en retard sur les mots que j’aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l’écrit, maintenant. Je peux le lui dire, là »

J'avais déjà beaucoup aimé le roman "La délicatesse" de cet auteur, chroniqué ICI.

Celui-ci m'a profondément touchée par cette écriture qui semble si naturelle et spontanée et empreinte de tant de sensibilité. David Foenkinos ne fait pas l'unanimité chez ses lecteurs mais reconnaissons-lui cependant l'art de toucher le coeur des gens par le biais de thèmes chers à nos préoccupations quotidiennes. L'amour, la mort, les liens familiaux...Ses tâtonnements, ses réflexions, ses visions souvent humoristiques ou décalées de la vie nous renvoient à nos propres questionnements et incertitudes. Son personnage central se positionne en véritable anti-héros et pourtant, cet être fictif-là va parvenir à nous convaincre de l'héroïsme de nos vies. Car une pensée récurrente dans ce roman, celle de la vacuité de nos existences, nous propulse étrangement au premier plan d'actes héroïques insoupçonnés et cependant quotidiens : "...je me disais que c'était peut-être ça, le héros moderne : l'homme qui se lève tous les jours pour aller travailler, l'homme qui s'occupe de son enfant, l'homme qui planifie les vacances en famille, l'homme qui pense à payer à temps la taxe d'habitation ou l'assurance de la voiture. Il y a de l'héroïsme à vivre cette folie épuisante du concret."


Les Souvenirs / David Foenkinos

éd. Gallimard, 2011

cote R FOE

06.05.2012

Un roman policier suédois assez particulier

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Je n'avais pas lu "L'heure trouble" de ce même auteur, quand j'ai emprunté ce roman policier à la médiathèque et je ne connaissais pas Johan Theorin, mais la 4ème de couverture m'a attirée. Elle indiquait : "Comme dans L'Heure trouble, son précédent roman salué par la critique internationale, J. Theorin nous emmène dans l'île d'Öland à l'atmosphère si étrange. Les Westin, une famille de Stockholm, ont décidé de s'y installer définitivement. Quelques jours après leur arrivée, Katrine Westin est retrouvée noyée. Son mari s'enfonce dans la dépression. Alors que d'inquiétantes légendes autour de leur vieille demeure refont surface, la jeune policière chargée de l'enquête est vite convaincue que cette mort n'est pas accidentelle..."

Je ne suis pas une fana des histoires fantastiques aux récits fondés sur les dialogues avec l'au-delà. Mais, dans ce roman policier, Johan Theorin réussit la prouesse d'une intrigue bien menée qui se déroule dans un univers scandinave assez surprenant. La description de la maison où les événements ont lieu contraste par sa chaleur avec l'univers désolé qui l'entoure. Les légendes liées à la construction des deux phares et de la maison des gardiens concourent à rendre l'atmosphère encore plus pesante, de même que le désarroi de cet homme qui a perdu sa tendre moitié.

Une intrigue bien menée qui aboutit à une conclusion assez surprenante dans un univers dépaysant !

Empruntez-le à la section "Adultes".

Il est rangé dans le rayon des Policiers à la cote RP THE


03.05.2012

Roman : Le rapport de Brodeck

Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel
(Critique proposée par Annie)

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Parce  que Brodeck a fait des études ou tout du moins que  c'est lui qui en a fait le plus au village, des habitants lui demande de rédiger un rapport sur un évènement qui s'y est produit.
Et là, nous rentrons dans l'univers de Claudel, qui nous dévoile peu à peu l'intrigue. Ce livre sent la forêt, l'attente et la barbarie " ordinaire "des hommes.
Belle écriture pleine d'humanisme dans cet univers dont il est difficile de se détacher. Et sans doute, le danger nous semble être toujours là.Il est de ces livres qui nous laissent en éveil.
Et puis, une femme lumineuse, comme dans Les âmes grises que j'ai lu en suivant, avec le même bonheur, pressée de le retrouver.
J'ai également lu de cet auteur La petite fille de Mr Linh et je crois que je n'en resterai pas là !

Les romans de Philippe Claudel sont disponibles
à la section des "Adultes" à la cote R CLA

27.04.2012

Roman : Avant d'aller dormir

s.j. watson,amnésie,douteAvant d'aller dormir de S.J. WATSON

Christine se réveille dans une chambre inconnue, aux côtés d'un homme qu'elle n'identifie pas. Lorsqu'elle se regarde dans le miroir de la salle de bain, elle y voit le reflet d'une femme de 47 ans, marquée par l'âge, alors qu'elle pense être une célibataire de 25 ans.

Au fil du récit, nous apprenons qu'elle souffre d'une forme rare d'amnésie, suite à un grave accident survenu une vingtaine d'années auparavant. Le matin, lorsqu'elle se réveille, elle n'a plus aucun souvenir de ce qui s'est passé la veille.

Qui est-elle réellement ? A-t-elle eu des enfants ? Si oui, où sont-ils ?

Pourquoi décide-t-elle de consulter un neuropsychologue à l'insu de son mari, Ben, qui se montre pourtant très attentif et très compréhensif au sujet de sa maladie ? Sur les conseils du docteur Nash, elle entreprend de noter tous les événements de la journée afin qu'au petit matin elle puisse retrouver trace de ce qu'elle est, ce qu'elle a fait la veille ou les jours précédents. Pourquoi rédige-t-elle ce journal de bord en cachette ?

Christine apprend qu'elle a séjourné à plusieurs reprises dans des cliniques psychiatriques où les médecins ont diagnostiqué une tendance à la fabulation et à la paranoïa. Tout au long du roman, le lecteur comme Christine se demande si elle affabule ou si elle est manipulée. Par qui ?

L'auteur parvient à nous faire entrer dans la peau et dans l'esprit de son héroïne et à partager ses doutes, ses faiblesses, ses interrogations. Nous la suivons sans pouvoir lâcher ce livre avant d'avoir le fin mot de l'histoire...

N'oubliez pas d'emprunter ce livre à la section "Adultes" (cote R WAT),

AVANT D'ALLER DORMIR...

13.04.2012

Roman : Frago, l'invention du bonheur

Helvet, fidèle lecteur, nous fait part de son dernier "coup de coeur" :

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J'ai beaucoup aimé l'ouvrage de Sophie Chauveau : "Fragonard, l'invention du bonheur".

A la fois récit et biographie, voici 400 pages passionnantes, où, dans un environnement historique toujours présent, le fonds et la forme contribuent à  évoquer le difficile, parfois improbable parcours d'artistes-peintres dont  la célébrité reste intacte, et qui sont alors confrontés aux bouleversements politiques, institutionnels, sociaux et culturels liés à la fin de la monarchie. C'est l'heure de la Révolution, de ses avancées, de ses excès aussi.

A déguster sans modération.

Ma note :

  Ce livre est disponible à la bibliothèque des adultes, cote R CHA

Quatrième de couverture

Paris 1761, dans le rougeoiement crépusculaire de la monarchie, une couleur nouvelle apparaît, un « jaune vie » éclatant, qui va révolutionner d'un sourire l'art pictural. Fragonard invente le bonheur... et Sophie Chauveau, avec le talent si particulier qui est le sien, brosse avec un formidable luxe de détails, la fresque foisonnante et méconnue de ses soixante-quatorze années d'existence.

Du soleil de Grasse aux ruelles lugubres de la capitale, des ateliers de Chardin ou Boucher à l'école de Rome, d'un Louvre totalement inconnu, véritable cité des artistes, aux intrigues assassines des salons du Paris pré-révolutionnaire, des horreurs de la Terreur aux diktats imprévisibles de l'Empire, Jean-Honoré Fragonard traverse miraculeusement un demi-siècle de chaos.

Éternel amoureux d'une famille recomposée très particulière et de la ribambelle d'animaux qui l'entoure, Fragonard est le jouet des caprices des puissants mais ne se soumet qu'à son seul désir : peindre. Précurseur des impressionnistes, premier conservateur du futur musée du Louvre par la grâce de Napoléon avec le soutien actif de David, il pose un regard nouveau sur l'amour, ivre de couleurs et de lumière. « Frago » comme il signe lui-même ses oeuvres, aura toujours choisi la voie faussement futile de la légèreté. Certains historiographes de l'art ne lui ont jamais pardonné. Sophie Chauveauu balaie leurs doutes avec jubilation et une profonde tendresse.

14:44 Publié dans Coups de coeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fragonard |  Facebook |

11.04.2012

Un bel album pour les petits ré-édité

  MONTRE-MOI ! de Marie HALL ETS - Ecole des Loisirs, 2011

 

9782211206938.gifQuel plaisir de découvrir cet album, paru pour la 1ère fois en 1965 aux Etats-Unis, édité en  France en 1980 sous le titre " A ma façon" et ré-édité en 2011 sous ce titre.


C'est un album intemporel, aux superbes illustrations en noir et blanc, qui contrastent avec le texte,  écrit en rouge.

Un petit enfant imite les animaux de la campagne qu'il rencontre : il marche à pas feutrés comme le chat, saute comme le lapin, se tortille comme le serpent,... et court, à sa façon, pour rejoindre son papa.

Un album à lire et à partager avec l'enfant (ou un groupe d'enfants), qui se prête parfaitement à des activités ludiques et de motricité : on a envie de s'amuser aussi à mimer ces animaux.

 

Pour les enfants à partir de 3 ans 

En section jeunesse - cote A ETS

03.04.2012

Un roman décalé

camille bordas partie commune.gif

Partie commune / Camille Bordas

éd. J. Losfeld, 2011

cote R BOR

"La maison des Manin est à vendre. Après avoir abrité trois générations d’une famille désormais éclatée (...) elle sent bien qu’elle s’affaisse, qu’elle tombe en ruines, et d’ailleurs, les maisons voisines le lui rappellent constamment. Elle attend ses nouveaux propriétaires. Au fond, comme toutes les maisons, elle cherche la compagnie des hommes, un peu de chaleur, un peu d’action. Aussi, quand Hector, un metteur en scène peu bavard, arrive avec à sa suite sept comédiens déterminés à la transformer en théâtre, la maison se voit déjà en haut de l’affiche. Elle se laisse aller à tous les travaux que ses nouveaux occupants jugent nécessaires, et sa transformation progressive suscite la curiosité générale au village, ce qui n’est pas pour lui déplaire. D’abord irritée par la présence d’Isis, une nouvelle recrue d’Hector, la maison va peu à peu se faire apprivoiser par cette comédienne accidentelle au parcours chaotique, et composer avec le reste de la troupe une pièce unique dont elle sera bien plus que le décor."

Une histoire un brin déconcertante (la parole est parfois donnée aux objets, notamment une maison, personnage quasiment central de l'histoire qui vit, qui parle et qui a de plus un caractère certain...), avec un déroulement assez imprévisible et des personnages tous aussi curieux, atypiques ou énigmatiques les uns que les autres, attachants cependant.

Un roman singulier donc, combinant drôlerie, émotion et questionnements divers, qui entraîne le lecteur intrigué dans un développement assez fantaisiste.

Avec, en toile de fond, les bienfaits thérapeutiques que peuvent apporter la pratique d'un art, ici le théâtre.

A la différence de la rivière, dernier "personnage" du livre à s'exprimer (elle se plaint de passer trop vite pour se faire des amis et rêve de nous entraîner avec elle), on se laisse facilement emporter finalement, au gré du "flot narratif" imaginatif et original de l'auteur.

14.03.2012

Roman : Du domaine des murmures

- "Tu verras, c'est un livre surprenant", m'a dit une collègue en me voyant lire la quatrième de couverture du prix Goncourt des Lycéens 2011.

-" Bigre ! Déjà que l'histoire n'a pas l'air très gaie..."

 murmures.jpg

Alors - bien que non convaincue par la distinction littéraire - mais la curiosité piquée au vif, j'ai emporté le bouquin chez moi. Eh bien, oui, c'est un livre surprenant à plus d'un titre : l'histoire d'abord, le style foisonnant, le vocabulaire précis et peu commun ensuite.

Comment avoir envie de vous faire lire ce livre qui s'apparente davantage à un conte médiéval, à une fable métaphysique intemporelle, qu'à un roman ?

L'histoire : Au XIIème siècle, Esclarmonde (15 ans) préfère se marier avec le Christ qu'obéir à son père et donc s'unir à Lothaire jeune seigneur brutal et rustre. Elle sera donc une "recluse", doux euphémisme pour indiquer qu'elle sera emmurée vivante dans une minuscule cellule seulement éclairée par une fenestrelle ! Elle recevra les confessions, les peurs de tous les pélerins qui voient en elle une sainte depuis qu'elle a accouché toute seule alors qu'elle était présumée vierge...tout en découvrant le plaisir des sens en choyant son fils.

De sa cellule, elle parviendra à inverser les rôles et de dominée, elle finira par envoyer son père expier ses fautes en participant aux Croisades. Elle témoigne de la dure condition des femmes, de la violence de la société médiévale. Tout en étant emmurée, elle est plus libre que la plupart de ses contemporaines (mentalement du moins !).

Mais le choix que l'on fait à 15 ans, pure et naïve, ignorante de la vie, peut-il déterminer une vie entière ? La foi, l'amour et l'abnégation peuvent-ils combler à jamais ?

Carole Martinez est prodigieuse : elle signe ici une ode à la vie, à la sensualité, à l'amour (divin et humain) qui est aussi une merveilleuse parabole qui nous donne à réfléchir sur notre propre vie. C'est aussi une belle réflexion sur la puissance de la foi et les doutes qu'elle suscite.

Son roman est très original, son style époustouflant puisqu'il arrive à nous laisser croire à une chanson de geste, mâtinée d'esprit chevaleresque tout en restant très contemporain.

Ce roman de Carole MARTINEZ est disponible à la bibliothèque "Adulte" à la cote R MAR



 

08.02.2012

Roman : et juste après ?

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Juste avant / Fanny Saintenoy

éd. Flammarion 2011

cote R SAI

 

 

Un coup de coeur pour un thème ingrat et dérangeant ? Le sujet incontournable par excellence, car nous concernant tous en n'épargnant personne, mais que nous nous appliquons à éviter soigneusement ?

Eh bien, oui, j'ose...la mort donc, miroir de la vie.

Plus exactement, le moment du passage...eh oui, là aussi, je sens bien que je suscite une légère crispation mais bon, quand on voit le succès énorme des polars et autres séries morbides et/ou sanglantes, on ne va pas faire les délicats !

D'autant que dans ce court roman, il faut reconnaître que le sujet est amené de façon tellement simple et tranquille que ça devient "presque" un plaisir, un plaisir de lecture en tout cas.

Un joli texte, conçu comme un dialogue silencieux, deux voix off qui tentent, une ultime fois, de communiquer et de se rejoindre. D'un côté, une vieille dame, sur son lit de mort, qui égrène sa vie au fil de ses souvenirs, appréhendant le moment fatidique tout en y aspirant. De l'autre, son arrière-petite-fille, jeune femme de notre époque, se sentant totalement impuissante et pourtant tellement indispensable. Une présence tout simplement, dernier "présent" du vivant au mourant...

Alors, la mort serait-elle une "fâcheuse", comme disait Cyrano pudiquement ? ou plutôt le masque grimaçant de notre carnaval quotidien ? je vous laisse cogiter...

31.01.2012

Roman : secrets de famille

eux sur la photo.jpg

Eux sur la photo / Hélène Gestern

éd. Arléa, 2011

cote R GES

 

 

 

 Quatrième de couverture

Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer : Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu'elle avait trois ans. Son seul indice : deux noms sur une photographie retrouvée dans des papiers de famille. Une réponse arrive : Stéphane a reconnu son père. Commence alors une longue correspondance, parsemée de détails, d'abord ténus puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant des archives et cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu'on leur avait dit.

 

Ce roman epistolaire est une totale réussite : on est happé dès les premières pages par l'envie de savoir, la première portagoniste de l'histoire nous faisant instantanément partager sa profonde motivation. La bouteille à la mer, magie de la fiction, trouve tout de suite son sauveur, le second protagoniste...

Entre ces deux personnages, naîtra petit à petit une idylle, nourrie par leurs recherches communes sur un passé étrangement familier qui les rapprochera douloureusement.


Réflexion sur les secrets de famille, ce roman nous parle aussi de l'art photographique, des sensations qu'il procure et des messages qu'il délivre.

24.01.2012

CD : de la pop inspirée

CD feist metals.jpgFEIST / Metals

Universal, 2011

cote 2 FEI

 

 

 

Une bonne surprise ce dernier album de la canadienne Leslie Feist. Une voix agréable, bien placée et donc bien juste, avec des jeux de timbres variés et prenants, une pop-folk tranquille mais efficace qu'accompagne une instrumentation extrêmement bien étudiée. De l'accompagnement basique et épuré, acoustique, à de la grande orchestration ambitieuse (cuivres et cordes notamment), habillée de choeurs masculins et féminins et des inévitables batteries, basses, percussions et autres claviers. De beaux arrangements, du travail créatif et original qui réhausse un peu le niveau de la pop traditionnelle.

Une belle pochette sur laquelle on aperçoit, allongée sur une des branches de l'arbre en forme de f, notre chanteuse contemplant...quoi donc, son reflet dans l'eau peut-être ? Du narcissisme ou de la méditation ? Après écoute de l'album, plutôt la deuxième option je dirais...;)